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ESSAI
D'UNE CLASSIFICATION
DES ANIMAUX
MICROSCOPIQUES.
Par m. BORY DE S' -VINCENT,
CORRESPONDANT DE l' INSTITUT, CtC,
EXTRAIT DU TOME II ( ZOOPHYTES ) , HISTOIRE NATURELLE ^ DE l'eNCYCLOPE'dIE Me'tHODIQUE.
PARIS,
DE L IMPRIMERIE DE M™^ VEUVE AGASSE^ BUE DES POÎTEVINS, K» G.
/V«'VAn.'\ V1/«. w« t. ww»
1826.
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HARVAROQGluGïiKiiîÀKV
BtQUESr OF
WILLIAM McN'ilCHAtL WOODWORTH
FtB. '.9, 1915.
ESSAI
SUR
LES MICROSCOPIQUES.
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A M. DE LAMARGK,
DE l'institut de FRANCE ( ACADEMIE DES SCIENCES ) , PROFESSEUR AU MUSe'uM d'hiSTOIBE MATURELLE DE PABIS ,
etc. etc. etc.
JMoNSIEUR
Lorsque , dans ma première jeunesse _, je cherchois dans la nature quelque diversion aux devoirs que m'imposoit un gouverneur tant soit peu rigoureux , votre Flore française à la main^ je passois mes heures de récréa- tion avec les fleurs. Lorsque, sous vos auspi- ces, j'eus ainsi fait connoissance avec les plan- tes dont se parent nos campagnes , et que mou ardeur , accrue par la botanique , me poussoit yers les végétaux étrangers dont mes parens embellissoient leurs jardins, vos ouvrages fu- rent toujours mes guides, car la partie de l'En- cyclopédie méthodique qu'on vous doit avoit déjà paru. Enfin, lorsque, plus tard, je ten- tai d'établir l'ordre dans un musée réuni à grands frais par ma famille depuis plusieurs
( vj ) générations ^ vous fûtes encore, non moins que l'immortel Linné , mon maître en zoolo- gie , comme vous l'aviez été avec ce grand homme, dans l'aimable science des plantes. Je reconnus bientôt qu'entre les naturalistes français qu'on s'eftbrçoit de mettre sur la même ligne que le législateur suédois , vous seul, Monsieur , qu'on n'y mettoit pourtant pas , étiez digne de cet insigne honneur-, car dès vos premiers pas dans la carrière , vous aviez égalé notre habile Tournefort en botanique , et plus tard surpassé dans la connoissance du règne animai notre illustre BufFon. Embras- sant l'ensemble de la nature organique , vous traitiez avec une égale supériorité, comme Linné, l'histoire de ses principales parties, lesquelles sont devenues tellement vastes et séparées, qu'il n'est que vous. Monsieur, après ce grand homme, qui les ayez cultivées parallèlement avec succès.
De la comparaison que vous aviez faite de tant d'objets divers soumis à vos immenses recherches, jaillit cette multitude de vues nou- velles qu'on vous doit et qui deviendront fécondes, parce qu'elles sont fondées sur les lois immuables d'où résulte la créa- tion. Ceux qui ne s'occupèrent que d'un rameau de la science ne les ont pas toujours
( vij ) comprises ces vérités que vous avez le pre- mier eiilrcvucs et proclamées -, mais les obser- vateurs scrupuleux qui savent apprécier l'im- portance des plus petites choses dans le vaste ensemble des harmonies , et qui n'ignorent pas que pour se rendre raison des grandes il faut d'abord interroger les moindres, suivront dé sorraais vos traces et confirmeront beaucoup de vos théories par leurs découvertes. Vous aurez doue, Monsieur, contribué plus qu'aucun autre à l'avancement d'une science, devenue la première de toutes par le genre d'impor- tance philosophique que vous lui aviez impri- mée dans vos cours et dans vos immortels ou- vrages.
C'est conséquemment en qualité d'élève, pé- nétré de reconnoissance, que je viens aujour- d'hui vous offrir l'humble hommage d'un tra- vail entrepris dès l'époque où je commençai à vous entendre. Si vous y trouvez quelque mérite , c'est à l'application de vos principes que je devrai le suffrage que j'estimerai le plus précieux.
En vous soumettant mes vues sur la clas- sification des plus petites créatures, il n'en- troit pas dans mon plan de m'étendre sur le rôle important que ces sortes d'atomes vivaqs jouent dans l'immensité de l'Univers. Dételle*
( viij ) considérations^ dont un autre essai (i) fut le premier jot , n otoient point inhérentes à ré- tablissement d'une méthode : elles compléte- ront un plus grand travail , à la perfection du- quel mancjMeiit des observations à faire dans les régions intertropicales que je n'ai pas perdu l'espoir de visiter une seconde fois -, observa- tions sans lesquelles je renoncerois à une pu- blication incomplète , car vous lu'avez encore enseigné , Monsieur, combien les livres labo- rieusement et consciencieusement composés , quelque modeste que puisse être lei\r format, l'emportent sur ces fastueuses et interminables publioationsientreprises sans plan arrêté, pom- peusement produites dans le monde par d'ha- biles spéculateurs en librairie, qui se réser- vent d'y faire ajouter volumes sur volumes, selon la célébrité que sera parvenu à se faire l'auteur, et rédigées bien plus comme un moyen d'avancement pour celui-ci, que pour aider à l'avancement des coniioissances humaines.
En histoire naturelle comme dans les autres sciences, ce n'est cependant point sur la quan- tité et sur le luxe des volumes , mais sur leur contenin que se fondent les réputations solides
(:) De la Matière sous les rapports de l'histoire naturelle, Paris, 1823, chez Levrault, rue de la Harpe, n<*. 61.
(k)
comme la vôtre, Monsieur. Un auteur qui soigne plus sa renommée que ses écrits, peut bien, pour éblouir le vulgaire, emprunter le pinceau gracieux et savant des liuet , des Bésa , des Turpin et des Poiteau , le burin précieux et correct des Sellier et des Coûtant, les magnifiques caractères des Didot, ou les vastes relations commerciales des Artlms-Ber- trand, des Gide et des Treuttel et Wurtz -, as- socier à tous ses ouvrages quelque collabora- teur subalterne à qui suffit une petite part de renommée accessoire -, faire durer pendant plus d'un quart de siècle l'apparition d'un livre de- venu suranné avant la naissance de son troisième ou quatrième volume , et dont chaque feuille d'impression ou la moindre gravure fournit le texte de vingt panégyriques dans vingt jour-^-^/?^.'-; naux différens -, défaire dans une livraison ce qui ^ fut établi dans une autre , de sorte que la der- nière soit toujours comme un errata des précé- dentes j s'emparer d'un recueil périodique pour appeler régulièrement sur lui l'attention de l'U- nivers chaque trente ou trente-un des mois, en se louant soi-même et critiquant avec amer- tume tout émule qui étudie au lieu de perdre son temps dans les antichambres des grands; encenser enfin jusqu'au point d'alarmer leur modestie, les savans que leur position so-
(X)
ciale met en crédit, et dont on attend à l'Institut des rapports emphatiquement fa- vorables sur les plus minces Mémoires. De tels moyens de violenter l'attention du public ne furent jamais les vôtres -, aussi peu de jour- nalistes se sont occupes de vous, Monsieur, nul ne vous appelle illustre ou célèbre en vous citant à tout propos ou hors de propos \ mais la postérité a déjà commencé pour les créations de votre génie , en dépit qu'en puissent avoir certains solliciteurs perpétuels qui, visant au fauteuil académique ou bien a la place où vous brillez entre les plus habiles professeurs de l'Europe , craindroient de se compromettre en citant votre nom dans le discours pré- liminaire de leur livre , ou proposeroient té- fjÀjL' Jjnérairemcnt/Rairs méthodes informes et pré- /cipitammenlbàties, à celles dont vous avez lon- guement médité le solide et savant arrange- ment. Quant à moi , Monsieur et respectable maître, qui n'ai de prétention à aucune des places que vous avez remplies avec tant d'éclat , et qui me sens de plus en plus étranger au siècle où le charlatanisme de- vient à peu près le seul moyen de subti- liser des emplois ou la renommée , in- terrogeant la nature seuh^ment pour ma consolation, je ne sollicite que la révéla-
( ^j ) -
tion de quelques-uns des secrets que vous n'a- vez pas encore ravis à cette mère commune, avec la bénédicLion du respectable vétéran de la science. Répandez-la, vénérable maître, sur votre humble élève, elle lui portera bon- heur dans la recherche de la vérité. Je suis, dans l'espoir d'obtenir ce prix ardemment dé- siré de mes travaux opiniâtres ,
Votre sincère admirateur, reconnoissant et dévoué disciple ,
Le colonel Bouy de S'-Vincent,
Correspondant de rinstitut^ de l'Académie des sciences, etc. etc. etc.
Paris , ce 20 décembre 1825.
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ESSAI
SUR
LES MICROSCOPIQUES.
INoTjs proposons ce nom pour désigner la pre- mière ou dernière classe du règne animal , selon qu'on adople, pour l'étudier, les mélhodes qui suivent la progression du simple au composé , c'est-à-dire ascendantes , ou celles qui descen- dent de l'homme aux créatures les plus simples. Les êlres dont elle est formée devroient se res- treindre à ceux que M. de Blainviile désigna sous le nom à! Amorphes ou Agastraires , qui sont na- turellement répartis dans l'ordre que nous éta- blirons sous le nom de Gymnodés. Mais ces déno- minations d'Amorphes ou d'Agastraires ne sau- roient être admises , car si l'on en excepte les Amibes et quelques autres Microscopiques, il en est parmi les moins compliqués , dont la forme est peut-être plus déterminée et mieux arrêtée que celle des créatures des premiers ordres 5 et quant à la privation d'un estomac ou d'un tube alimentaire , il seroit téméraire de prononcer à cet égard 5 les verres grossissans , qui nous font connoîlre les infiniment petits , n'en raulfi-
I
(2)
pliant snns doute point assez le volume pour per- ïnetlre à notre foiblesse d'y apercevoir des organes qui peuvent fort bien exister dans leur transpa- rence. En ellet , on ne peut pas nier l'existence d'organes qui nous écliappent dans les Microsco- piques, avec plus de fondement qu'on n'auroit pu nier l'exis'ence de ces êtres mêmes, avant Pin- venlion du précieux instrument qui nous les ré vêla.
Il en est de même pour la dénomination d7/z- jfusoires y long-temps adoptée 5 elle est plus im- propre encore que toute autre, puisqu'elle in- diqueroit comme habitation exclusive des êtres qui nous vont occuper, les infusions seules, c'est- à-dire , l'eau dans laquelle on laisse se corrompre des matières végétales ou animales. C'est cepen- dant Muller , observateur exact et judicieux , qui introduisit celte dénomination 5 et ce savant, don- nant à une classe établie par lui-même, un nom quisembloit devoir la caractériser par l'origine des êtres dont elle étoit censée composée , y décrivoit beaucoup plus d'animaux des eaux pures , étrangers aux infusions dans lesquelles on les voit au con- traire mourir, que d'animaux développés dans ces infusions mêmes.
Le nom è^ Animalcule n'étoit pas plus con- venable j il signifie proprement un diminutif d'animal, et les êtres qu'jl est question de dé- finir ne sont point des diminutifs , mais des créatures aussi parfaites qu'aucune autre, jouant un grand rôle dans la nature , formées par elle du premier jet, sans passer par aucune métamor-
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, plîose. Nous avons donc préfère , comme la moins insuffisante , la désignation de Microscopiques pour les infiniment petits de la création , parce qae, s'il s'en trouve un certain nombre qu'un œil excellent puisse distinguer sans le secours d'aucun verre, ils ne paroissent que sous la forme incer- taine d'un point o\x rien, pas même le mouvement, ne sauroit être appréciable. Le microscope seul peut nous aider à déterminer leurs contours , ainsi qu'à discerner les apparences de leur organisation rudimentaire , en nous enseignant ce qu'on peut savoir sur leurs Labiludes.
Nous conviendrons avant tout , avec M. de Blainville , qu'il est parmi les Microscopiques des êtres déjà fort compliqués, qui présentent cer- tains rapports avec des animaux de classes plus élevées 5 mais comme il seroit prématuré de les rapporter définitivement à ces classes d'après des ressemblances extérieures , nous les laisserons pro- visoirement parmi nos Microscopiques, en nous bornant à indiquer soigneusement leurs affinités: la précipitation qu'on met trop souvent aujour- d'hui à établir des rapprocbemens ou des difî'é- rences que l'observation ne confirme pas toujours, nous paroissant être un des plus grands obstacles qui se puisse opposer au progrès des sciences na- turelles.
Nous définirons les Microscopiques : des ani- maux invisibles à l'œil nu , ou du moins, dont un grossissement considérable peut seul révéler les formes; plus ou moins translucides , mais jamais • complète tnent opaques 5 dépourvus de membres
I.
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(les appendices , ou queue , qu'on aperçoit cliez plusieurs, ne pouvant cire réputés tels); où l'on n'ca pu encore découvrir d'yeux véritables, même ru- dimentaires; contractiles en tout ou en partie; émii\cmment doués du sens du tact ; se nourris- sant par absorption; dont la g;énération paroît s'opérer par sections ou par l'émission de gemmules quand elle n'est pas spontanée ; vivant sans excep- tion dans les eaux.
Parmi les Microscopiques se trouveront , non- seulement des êtres qui n'offrent par leur forme aucun rapport avec le reste des animaux , et ne paroissent que des amas de molécules agitées , non encore asservies en apparence à un plan d'organisation déterminé, mais on trouve chez eux les êtres par lesquels la nature semble s'être essayée à produire la vie, en la modifiant ensuite selon toutes les formes qui , une fois imprimées à la matière, sont demeurées propres à transmetlre ce Drécieux résultat des plus inconcevables fa- cultés. On trouve encore chez les Microscopiques, non-seulement des ébauches où se reconnoissent les sources de diverses classes animales plus éle- vées, mais encore celles de la végétation rudimen- laire et primitive.
Il sera donc essentiel d'indiquer les embran- cbemens par lesquels on peut remonter des Mi- croscopiques aux Acalèpbes libres de M. Cuvier, à ses Vers intestinaux qui sont les Entozoaires, aux Cru.tacés , aux R.adiaires , et vers ces êtres ambi- gus, qui tenant également de la plante et de l'aaimul, ont mérité que nous leur appliquassions
(5)
Je nom de Psyciiodi aires, {Voy. ce mot. ) Quand les hommes auront trouve des moyens plus effi- caces d'observation que ceux dont ils se servent au- jourd'liui , il est probable que les genres de Micros- copiques qui s'embraricbent ainsi , devront être déplacés et portés dans les classes dont ils sem- blent être l'origine ou l'ébauche en miniature; mais nous avouons notre insuffisance pour pro- noncer sur un point aussi important de classifi- cation 5 nous préférons laisser à des successeurs plus avancés le soin de lever nos doutes , exposés de bonne fui, que de nous hâter d'établir quelque système dont l'expérience ne ccnfirmeroit point les principes.
C'est à la Hollande que le monde savant doit la découve L'te de ce microscope qui servit de moyen à la classification provisoire dont nous allons nous occuper. Hartzoeker et Leuwenhoeck se disputèrent l'invention de ce merveilleux ins- trument. Nous ne déciderons pas quel fut entr'eux le Colomb ou l'Améric Vespuce. Ces hommes habiles n'en ouvrirent pas moins la route d'un nouveau Monde , où les merveilles sont in- nombrables, et rendues plus grandes encore par leur petitesse mémo.
Le microscope ne fut pas d'abord apprécié au- tant qu'il méritoit de l'être , et les premiers ob- servateurs qui s'en servirent n'y paroissent avoir cherclié qu'un moyen de divertissement. Les ins- iruraens employés d'abord, étant d'ailleurs très- împarfalts^ on n'en obtint souvent que de mau- vais résultats, et l'on étoit loin de se douicr ,
C6)
gnand on discouroit sur les prélendues plumes de papillons, sur les anguilles de vinaigre, sur des pâlies de mouche ou sur des brins de soie effîlt'c , que les micrograplies étoient parvenus vers les limites du néant et de Têtre , et s'il est permis d'emplojer cette expression, jusqu'aux confins de l'infini. Cependant un grand nombre de curieux se procurèrent des microscopes et les perfectionnèrent. Les mystères qu'ils avoient révélés à Leuvvenhoeck paroissoient incroyables; une classe de savans qu'épouvante toute nou- veauté , ou de ces esprits superficiels qui font pro- fession de mépriser ce qu'ils n'ont pas étudié , pré- férèrent nier des vérités nouvelles, au parti plus raisonnable de la vénlication ; cependant , les découvertes microscopiques furent atlestées et accrues par Hill, Baker, Joblot, Ledermuller, Goëze , Wrisberg, Eichornn, Gleiclien , Roè- sel, Pallas , Spallanzani , Néedham, et surtout par O. F. Muller. Jusqu'à ce dernier on obser- voit néanmoins sans méthode , et les nouveaux faits acquis à l'aide des lentilles grossissantes , souvent contradictoirement exposés, tournés en ridicule par des hommes entièrement étran- gers aux sciences physiques, mais justement cé- lèbres à d'autres égards, tombèrent dans le dis- ci'édit. Spallanzani , qu'on cite à tout propos dès qu'il est question de microscope , fut peut-être , entre ceux qui employèrent cet instrument, l'un des observateurs qui s'en servirent le moins bien, et dans les ouvrages duquel nous avons trouvé le plus d'cneurs ou de données vagues; mais il n'en
f 7)
fut pas moins aussi celui qui le premiei- obtint quel- que confiance, et qui ramena le public sur les idées qu'on s'etoit faites des travaux de ce Leuvven- hoeck , toujours sur le cliemin de la vérité. Roe- sel et Gleichen sont encore des micrographes sur les découvertes desquels on doit faire fonds , relati- vement aux formes positives des êtres; enfin INéed- ham, que Voltaire choisit pour objet de mille plaisanteries, fut de même un observateur excellent et de bonne foi, bien supéi'ieur à Spallanzani dont on ne se moquoit pas. Mais Muller apparut, comme étoit apparu Linné dans le reste des sciences na- turelles , pour débrouiller la confusion d'une bran- che des connojssances humaines bien plus impor- tante à cultiver qu'on ne l'avoit supposé d'abord. Cet habile zoologiste interrogea les eaux, soit pures _, soit croupies, soit altérées par des in- fusions; consultant tout ce qu'on avoit écrit de- puis un siècle environ sur ce qu'il nommoit Infusoires j il ajouta au règne animal une classe que se hâtèteut d'adopler tous les naturalistes. Linné n'avoit guère admis qu'accessoirement ces Lifusoires dans son Systema naiurœ , il avoit , dans les premières éditions de cet im- mortel ouvrage, relégué à la fin de sa classe des Vers, dans un genre dont le nom de Chaos indi- quoit seul le vague , ce que J^es prédécesseurs avoient appelé animalcules du dernier ordre, poissons des infusions , anguilles de paie , etc. etc. Cependant , habitué à compter sur l'e-vactitude de Roë'sel , dans ses dernières éditions il adopla , avec Pallas 1^ genre Voli>ox y où n'eutroient alors
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que deux espèces , qui depuis n'appartiennent plus aux Volvoces; mais dès que Muller eut publié soa Histnij-e des Verset son Prodrome de la Zoologie danoise , Gmelin s'empara de la totalité des tra- vaux de ce savant , et dans la treizième édition du Sjstema 3 où l'ordre des Lithoph3^tes fut réuni à celui des Zoophytes sous ce dernier nom , un cinquième ordre, appelé des Infusoires , com- pléta et termina la classe des Vers.
Jusque-là on ne possédoit que peu de figures , la plupart grossières , de tant d'êtres ajoutés au catalogue des êtres vivans, et qui ne peuvent être réputés connus qu'autant qu'on en a parfaitement constaté l'existence par de parfaites repré- sentations. Le magnifique Traité du naturaliste danois parut en 1786, mais après sa mort, et l'histoire des Microscopiques ne fut plus une partie hypothétique de la science. Cinquante planches , offrant d'excellentes images de trois cent soixante -dix espèces gravées sous divers points de vue, accompagnoient ce beau travail, dont noire collaborateur Bruguière enrichit l'En- cyclopédie méthodique , non-seulement en l'y transportant tout entier, mais en le complétant avec les figures que Muller avoit omises dans son Traité de Animalcula irifusojia , Jluifiaiilia et marina , parce qu'elles se trouvoient déjà dans la Zoologie danoise , ainsi qu'avec les planches non moins exactes empruntées de Roesel.
La 46''. livraison du grand ouvrage à la colla* boration duquel nous a appelé M""*. Agasse , con- tient donc ce qui existe de plus satisfaisant sur les
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Microscopiques. On y trouve dans quatre-ving^t- trois pages de texte en deux colonnes, un spe^ des explicatif de vingt-huit planches , conte- nant près de onze cents figures , ovi sont repré- sentées trois cent quatre-vingt-cinq espèces , vues sous toutes les faces.
Muller, dans son Histoire des Irifusoires y ins- tituant une classe nouvelle pour des animaux qui, avant lui, n'avoient jamais été régulièrement étudiés, la divisa de la sorte en dix-sepl genres.
Ordre I^r. Sans nul organe extérieur.
* Epaissis.
1. Monas ^ .corps punctiforme. ( to espèces.)
2. ProteuSy corps variable. (2 espèces.)
3. T^ohox ; corps sphérique. (12 espèces.)
4. Eiichelisy corps cyllndracé. (27 espèces.)
5. Vibrio j corps alongé. (3i espèces.)
* * Membraneux.
6. Cyclidiurn y cov^^ ovale. (10 espèces.)
7. Paraniœcium y corps obiong. (5 espèces.)
8. X^o//;oû?<;ï y corps sinueux. (16 espèces.)
9. Goniuni y corps anguleux. ( 5 espèces. )
10. Bursariay corps excavé. (5 espèces.)
Ordre II. Ayant des organes externes. * Nus.
11. Cerc(2riVz y glabres, ayant une queue. (22 espèces.)
13. Tiichoda y velus ou ciliés. (89 espèces.)
i7r. Kerona ; ayant des appendices cornîcuîés. ( 14 espèces. )
14. Himatopiis ; ayant des appendices cir- reux. (7 espèces. )
i5. LeucopJiraj velus à toute la surface. (26 espèces.)
16. Voiiicclla ; ciliés à l'oiifice. (yS es- pèces.)
* * Munis de test.
17. Brachionusj ciliés à l'orifice. (22 espèces.)
Gmelin , qui publia la VI^. parue du tome I de son édition du Systenia naturœ avant l'ap- parition du travail posthume de Muller , et qui n'avoit eu pour guide , dans sa compilation, que les premiers essais de ce 2;rand naturaliste , ne mentionne, dans un ordre contraire , c'est-à-dire descendant, que les genres BracJuojuis , Vorii- cella y Tiichoda _, Cercaria , Leucophra _, Goniiim^ Colpoda {^Kolpoda^y Paraniœciwn , Cyclidiinn , Bursariay Vibrio , Enchclis ^ Bacillaria (com- pris ensuite dans le genre Vibrio de Muller), Voli>ox et Monas.
De tels genres sont en général artificiels et insufFisans. Muller et son imitateur, en faisant connoître une si considérable série nouvelle d'êtres animés, craignirent sans doute d'elïrajer les na- turalistes, en multipliant trop les divisions des- tinées à les renfermer. De là ce grand nombre de Microscopiques compris par eux dans des groupes dont ils n'ont en rien le caractère, et où leur présence forme disparate.
( " )
Dès Pan i8i5 , le savant de Lamarck senlit la uécessitd de réformer la méthode de celui qui ayant ouvert la route, n'avoit pu y marcher d'un pas sûr. Ce grand naturaliste ju^ea, d'après les ex- cellentes figures prodiguées par son devancier , que beaucoup d'entr'elles représentoient des cties déjà fort avancés dans l'organisation , et qui ne dé- voient point demeurer confondus avec de simples ébauches, où l'on ne sauroit distinguer le moindre organe. En adoptant la classe des Infusoires comme la première de sa méthode , il caractérisa de la sorte les êtres qu'il supposa y devoir de- meurer : animaux microscopiques , gélatineux , transparens , polymorphes . contractiles 5 n'ayant point de bouche distincte , aucun organe inté- rieur, constant , déterminable ; où la génération est fîssipare ou subgemmipave. « Ainsi , poursuit le Linné de la France : ces animaux n'ayant point de bouche, point de sac alimentaire, ne se nourrissent que par l'absorption qu'exercent leurs pores extérieurs ou par imbibition interne 5 ainsi leur organisation , qui est la plus simple de toutes celles qu'olïre le règne animal , pré- sente par son caractère un degré particulier qui les distingue éminemment de tous les autres animaux. Je me suis assuré qu'il en existe de semblables , car j'en ai observé moi-même plu- sieurs j et quand même il n'en existeroit qu'un petit nombre, j'en eusse fait une classe à part, d'après la considération du caractère éminent qui la distingue. » i^Anini. sans vert. torn. i.p. 3()o.)
Nous avons cité ce passage d'un célèbre et scru-
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puleux nainraliste, pour répondre h. ceux qui ne jugeant pas à propos de faire la dépense d'un microscope , et qui n'ayant jamais employé cet instrument pour interroger la nature sur ses plus singuliers mystères, ont établi des systèmes ou écrit sur les Infusoires, sans en avoir vu autre cKose que des figures gravées , ou ce qu'en écri- virent les micrograpbes. Nous l'avons surtout cité pour ceux qui affectent de révoquer en doute les découvertes de ces micrograplies laborieux, te- nant d'ailleurs un être pour méprisable s'il n'est aussi grand qu'une autruche ou qu'un élépbant fossile , et qui assurent qu'un animalcule ne sauroit jouer un rôle aussi important dans la nature qu'un mollusque ou qu'un poisson. Ce précieux pas- sage répond à l'un des grands naturalistes dont les opinions sur toute autre matière nous paroissent du plus grand poids quand il demande en parlant des Infusoires : « Mais sont-ce réellement des ani- maux, c'est-à-dire, une certaine combinaison d'organes affectant une forme déterminée , et agis- sant d'une manière également déterminée sur les corps extérieurs? » Si , au lieu de se prononcer pour la négative, le savant qui élève un tel doute se fût procuré un microscope , afin de vérifier les faits, ainsi (Jue n'avoit pas dédaigné de le faire l'illustre professeur du Muséum, il eût émis des idées plus justes, et ne se fût pas mis en contra- diction avec l'exact Mulîer , et vingt auteurs qui ont tous vu les mêmes choses à peu près de la même manière.
L'auiiruililé des Microscopiques est une chose
( .3)
beaucoup plus réelle que tant de rapprocliemens' désavoués par la nature, employés pour élablir cer- tains systèmes, dont les traces auront disparu, que le microscope sera toujours là pour attester l'existence d'êtres si gratuitement rayés du cata- logue des créatures vivantes par une simple sup- position. Nier aujourd'hui l'existence des Infu- soires ou leur animalité, n'est plus que déguiser l'aveu d'une ignorance qui se complaît dans son orgueil 3 la mettre en problème , c'est afficher une sorte de mépris pour les assertions de qui- conque dit en avoir vu- D'autres naturalistes hau- tains , prétendant forcer le vulgaire à juger de l'importance de leurs travaux par le volume des choses dont ils s'occupent , prétendent aussi nier l'utilité des recherches microscopiques , en insi- nuant qu'une grande partie des résultats qu'on obtient du microscope sont hypothétiques. Nons espérons démontrer un jour , dans un ouvrage préparé déjà par plus de vingt ans de recherches, combien , au contraire , ces résultats sont certains et surtout importans. Notre ouvrage, dont cet essai n'est qu'une sorte de prodrome , prou- vera que dans toutes les choses qu'on veut: bien counoitre , c'est par leur commencement qu'on les doit étudier , et que si les détracteurs de la micrographie se fussent adonnés à cette partie de la science , ils auroient acquis des idées plus conformes à la vérité qu'ils n'en ont sur l'anima- lité , la vie, et l'esprit de méthode dans lequel on doit procéder en histoire naturelle, pour ne pas Diétamorphoser celte branche de nos con-
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noissances en un pur amas de mois. Ce dé- dain pour le microscope , d'hommes fort savans d'ailleurs , et pour les naturalistes qui l'em- ploient, a quelque chose de cette aversion que manifeste le vulgaire pour tout ce qui ne lui est pas familier ou qu'il ne comprend pas d'abord. j\I. de Lamarck , que sa haute philosophie et la profondeur de son savoir ont mis en tout hors de la ligne de ce vulgaire , qui comprend plus d'un savant, a senti que les Infusoires n'é- toient pas si méprisables , et que selon la méthode qu'on adoploit en histoire naturelle, ils ouvroient ou terminoient les cohortes ani- mées. Cet illustre naturaliste ne s'est pas borné à les étudier sur les planches de TEnc^clopé» die , il les a voulu voir vivans : aussi s'en est-il fait une idée très-juste, et, le premier, il a senti la nécessité de réformer la classification deMuller. Il établit, dans son Histoire des animaux sans ver- tèbres y une première classe toujours appelée des Infusoires y dont il repousse les espèces ou \qs genres chez lesquels on peut reconnoître quelqu'or- gane vibratile. Plusieurs Trichodes , les Vorticelles et les Brachions , deviennent pour lui l'ordre premier de sa seconde classe , sous le nom de Polypes ciliés {iom. 2. p, 18). Réunisssant les genres Kéione et Himantope en un seul , divi- sant les Cercaires en deux , sa première classe répond à peu près aux quinze premiers genres de son prédécesseur 5 elle est divisée en deux ordres : celui des Infusoires nus et celui des Infusoires appendiculés.
C i5>
En reccnnoissaiit l'excellence de telles bases, nous devons cependant faire remarquer cora])len les animaux appelés Polypes ciliés y qui forment i)ien réellement un ordre, au moins, danslanalure, sont déplacés parmi les Polypes , dont l'étymologie du nom est dans le grand nombre de pieds ou ap- pendices qui furent primitivement comparés à des pieds. On verra par la suite que si la plupart doivent être définitivement extraits de la classe des Microscopiques , ce sera pour commencer celles des Entozoaires , des Radiaires et des Crustacés.
M. Cuvier {^Règn. anini. tom. IT^yp. 89) ne forme des lufasoires qu'une division de son qua- trième embranchement des animaux, qu'il appelle Zoophytes ou Animaïuv rayonnes. Sans examiner si le nom du ZoopLytes (animaux-plantes) con- vient à la généralité des êtres que le savant pro- fesseur considère comme formant son quatrième embrancnement; nous pouvons assurer crue le nom de rayonnes ne peut , sous aucun prétexte, convenir à nul de ces véritables Infusoires de la première classe de M. de Lamarck, où ne se recouuoissent ni cirres , ni tentacules , ni mem- bre , ni quoi que ce soit dojit on puisse in- férer le moindre rapport avec un organe rayonné quelconque. M. Cuvier paroît d'aillturs avoir re- jeté la cinquième et dernière classe de son qua- trième embranchement à la fin de son excellent ouvrage , sans attacher beaucoup d'in-porlance aux êtres qu'il y comprend; et, comme fatigué par l'immensité de son travail, il s'est borné, en diminuant arbitrairement le noml^re de genres
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qu'il n'avoit probablement pas examinas dans la nature même, à conserver la section des Roti- fères de M. de Lamarck, en l'élevant à la dignité d'ordre , appelant Infusoires homogènes tous ceux où l'on ne reconnoît pas d'organes distincts. Il extrait en outre les Vorticelles de sa dernière classe, pour les rapporter dans le voisinage des polypes à bras , rendus célèbres par les travaux de Treaibley , mais qui n'y ont guère de rapports.
Si l'on en excepte M. de Lamarck, tous les naturalistes qui , depuis Gmelin , ont donné àç^^ systèmes et des méihodes où le règne animal est compris tout entier, paroissent n'avoir pas ob- servé eux-mêmes d'Intusoives vivans ; ils en ont jugé d'après Mulier , et , soit qu'ils aient dans leur travail établi des genres , ou soit qu'ils en aient supprimé , c'est en général d'après des figures gra- vées que sont fondées leurs augmentations ou leurs réductions.
Nous étant, ^o,?, notre première jeunesse, ha- bitué à l'asage du microscope 5 n'ayant cessé depuis d'employer en tous lieux cet instrument pour la recherche des êtres singuliers qu'il dé- cèle ; certain par les dessins sans nombre que nous en avons faits , et d'après les notes que nous avons tenues, de la constance des formes qui s'y manifestent; peu des animaux décrits par Mulier, ou parla plupart des micrographes antérieurs, nous ont échappé; nous en avons découvert uu nom- bre bien plus considérable qu'on n'en avoit encore trouvé; et en acquérant, par une expérience de vingt -cinq ans, la certitude des résultats que
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nous avons, obtenus, nous croyons pouvoir fonder sur' les j Microscopiques une classification moins imparfaite que celles qu'on avoit tentées jus- qu'ici* Nous sommes loin de donner cependant cette classification comme définitive, ni même comme bonne ; mais nous avons fait tous nos ef- forts pour la rendre aussi naturelle que possible , dans l'état actuel de nos connoissances j et si elle suffit pour aider à reconnoître faciiemenl les ob- jets que nous prétendons y comprendre, nops îxur TOUS atteint le but où tendirent tous nos efforts.
CLASSIFICATION RECTILIGNE DES MICROSCOPIQUES.
ORDRE PREMIER.
GYMNODÉS. Très-simples , de forme parfaite- ment déterminée et invariable , où l'on ne recon- noît aucun organe , ni cirres vibraliles , ni même la moindre apparence de poils ou de cils quel- conques.
§. fer. Dépourvus d'appendices caudijbnnes*
fo. FAM I LLE D ES M ON AD AIRES.
Corps diaphane , ne présentant pas même au grossissement le plus considérable qu'on puisse obtenir , l'apparence d'une molécule organique intégrante, et de forme arrêtée, non contractile. (Les Monadaires sont les plus simples de tons les êtres qui nous soient connus , et que l'on puisse même concevoir. Leur petitesse est d'ailleurs extjêœe. Les infusions seules les produisent en
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C i8 ) abondance. On diroit celle matière vivante , dont chaque particule s'individualise par l'agent ma- défacteur qui a détruit les liens secrets de l'être organisé , dans la composition duquel en- troient les Monadaires. Nous n'avons jamais pu y saisir de mode de reproduction , même te?nipare. Ce sont de véritables générations spontanées , dans le sens raisonnable du mot. )
Genre i. Lamelline, Zdïme/ZzVzâ^y N. Corps sim- ple , oblong ou carré , présentant toujours quatre angles plus ou moins aigus dans sa circonscrip- tion. — Exemples. Ijamellina monadœa ; N. Encycl. Die. Monas j Mdll. tab. i. fig. i6. 17. Encycl. pi. \.Jîg. 8. — Lamellina linea- ris j N. Encycl. Vie. JoBiiOT, pi. n. Jig. M. — Lamellina œquiangulata ; N. Encycl. Die. JoBLOT, pi. 'h.Jig. K. L. — (Ce genre, dont les espèces sont presqu'inertes , mais où des mouve- mens sont néanmoins assez distincts pour que tous les observateurs qui en ont vu , n'aient point hésité à les regarder comme des animaux , forme un pas- sage à la famille des Bacillariées , que nous ^vofis établie dans notre Dictionnaire classique d'his- toire naturelle , tom. II, p. 127, comme appar-' tenant à la classe des Infusoires, mais que nous avons reconnue depuis comme faisant partie d'un règne diQérent. D'un autre côté il est, aux dimen- sions près , identique à ce genre singulier d'Acalè- phes libres , récemment institué par Quoy et Gay- mard {^An. des se. nat. tom. VI. p. 85. pi. 2. fig. I.), sous le nom de Lemnisque.)
Genre 2. Monade, MonasjMvhh. Corps sim-
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pie, parfaitement rond ou légèrement ovoïde , cris- tallin. — Exemples. Monas Temioj Mull. tab. i . Jig. I . Encycl. pi. i . fig. i . — Monas Punctum ; N, Encycl. Die. Vohox ^ Mull. tab. III. Jig. 2. Encycl. pi. i^Jig. i. — Monas Bullaj N. Encycl, Die. Cyclidiiun ^ Mull. tab. XI. Jig. i. Encycl. pi. ^. Jig. 1. — (Beaucoup de figures, données par \qs divers micrographes, sont accompagnées de points qui représentent de ces animaux, si petits , qu'il en est des espèces qu'un gros- sissement de mille fois , qui seul les rend perceptibles , ne les représente pas plus considé- rables que la piqûre que feroit l'aiguille la plus fine dans une feuille de papier mince. Leur mobilité est extrême, leur nombre prodigieux; en s'insi- nuant dans la matière muqueuse qui se développe dans les infusions, ils en forment de véritables membranes devenant de plus en plus opaques , où cesse bientôt tout mouvement. En mourant sur le porte-objet du microscope, par dessèchement, les Monades semblent affecter de se presser en dispositions sériales , sur les bords de la goutte d'eau où elles nageoient, ainsi que le font ordinai- rement les globules du sang; il en résulte comme de petits chapelets , qui finissent par se confondre en lignes minces presqu'invisibles , mais conti- nues en apparence. On peut les considérer comme la matière vivante dans son plus grand état de simplicité. )
Genre '5, Ophthalmoplatside , Ophthalmopîp," nis j N. Corps simple , parfaitement rond ou légère- mentovoïde , avec un point au centre ou vers l'une
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des e?«lrt'mitt's. — Exemple. Ophihalmophuiis monadina ; N. EncycL Die. Monas Ocellus j MuLL. tah. \.fig. 7. 8. EncycL pi. \.^fig. 4. — (Le point caractéristique de ce genre manifeste d^jà une légère complication. )
- Genre ^. Cyclide , 6yc//G?/wmyMuLL. Corps sim- ple , ovoïde , antérieurement atténué en pointe, comprimé et subraembraneux. — Exemples. Cy- clldium liyalinuni y Mull. tab. Xl.Jig. i4- EncycL phV.fig. 4. — Cyclidium mutabiiis ; N. EncycL jDic. Représentée dans beaucoup des planches de Gleicben , particulièrement pi. XX, Il et III d, et pi. XXII. — (Les Cyclides, encore" dépourvus d'organes , d'appendices et de molécule inté- grante , commencent cependant à manifesîer , dans leur natation et dans les lég^ères variations de mouvemens qu'ils dcuinent à leur partie anfé- rieure , une vie plus décidée; ils sont d'ailleurs les plus gros des Monadaires.)
II". FAMILLE JDES PAN DORINÉES.
Corps simple , sphérique des Monades , mais réuni en une association d'individus qui exercent, dans leur réunion, une vie commune , sous une forme déterminée et fixe, qui éloigne toute idée de coniractilité. (Les Pandoiinées présentent ce fait extraordinaire, qu'individualisées par mole-' cules , cliacune de ces molécules est un animal doué d'un mouvement propre el qui s'accroissant , devient un assemblage d'animaux eu glomérule vi- vant aussi , et dans lequel !a volonté de chacune
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des parties constiliitlves semble agir en raison de sa force propre, pour causer des perturbations l)i- zarres dans les mouvemens généraux de la masse. On ne peut pas dire que les Pandorinées soient des Infusoires , encore que nous en ayons souvent ren- contré dans certaines infusions , puisque nous avons retrouvé les mcjnos espèces dans toutes les eaux stagnantes et dans les mares , où , comme on va le voir quand il sera question du a;enre 5 , la plupart ne soni probablement que des propagules animes de nos Artbrodiées. ( Trayez ce mot dans l'Encyclopédie métbodique et dans notre Dic- iionnaire classique , tom. I , pag. ô^r.)
Genre 5. Uvelle, TJifclla j N. Où nulle mem- brane commune ne réunit les molécules simples, vivantes et groupées en petites masses globuleuses. — ExET^iPLES. Vçella Chamœmora y N. Encycl. Die. BJonas Upa ; Mull. tah. i. fig. 12. i3. Encycl. pL i.fig. 10. Spallanz. Opusc. \.pL2.. Jig. i5. B. C. D. — JJi^ella virescens j N. Encycl. Die. Volçox Ui>a ; Mull. tab. Il I. Jig. 17. 21. Encycl. pi. 2.. fig. 11. i5. — (Nous avons des raisons de croire que ces animaux ne sont que des Zjocarpes, c'est-à-dire, les gemmules vi- vantes d'êtres dort la condition fut purement végétale jusqu'à l'émission de ces gemmules. Le Vohox vcgetans de Muller , pL 7), Jig. 2.2.. 25, don! nous avons formé le type du genre Antbo- pli^se de l'Encyclopédie méthodique et de notre Dcctionnaire classicjue d'histoire naturelle , lequel Cit bien évidemment une peliîe })lante coiiftr- voiJe , iuscurà {'instant où rextrémilé de sei ra.-
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meaux vient à produire des glomérules de pelits corps transparens, nous présente dans ces glo- mérules une espèce d'Uvelle véritable, qui, se détachant de la tige qui la produisit , s'en va nageant absolument à la manière de notre Cha- mœinonis y avec qui on pourroit la confondre, si les individus agglomérés n'y étoient plus petits. Les animaux de ce genre ofïrent encore , à la taille près, une grande analogie avec ceux du genre Polytome , établi par Quoy el Gaymard {^Ann. des sciences nat. lom. VI. p. 87. pi. 2. iig. i3. i4' ) ) mais qui n'est pas microscopique. )
Genre &. Pectoraline, Pectoralina y N. Où les molécules vivantes , simples , se groupant à plat et non en masses globuleuses, exercent leurs mouvemens communs sur le sens vertical de la pe- tite lame qui résulte de leur agglomération. — "Exemple, Pectoralina hebraica j N. Encycl. Die. Goniiun pectorale^ Mull. tab. JCJ^L fig. 9. 1 1 • Encycl. pi. 7. fig. i . 3.
Genre 'J. Pandorine, Pandorina y N. Où les molccnles vivantes , soit indépendamment les unes des autres , soit réunies en groupes , sont contenues dans une enveloppe commune, transparente, qui en fait un tout exerçant une vie commune, tant qu'un déchirement n'y donne pas la liberté à chaque molécule captive. — Exemples. Pan- dorina Leuwenhoekii j N. Encycl. Die. Voli^ox glohator; Mull. tab. lll. Jîg. 12. i3. Encycl. pi. \. fig. 9. — Pandorina Blora ; N. Encycl. Die. Vohox Morum y Mull. tab. lll. pi. 14. 16. Encycl. pi, i. fig. 10. — (Ces animaux ont
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excité Fadmiration de tous les observateurs qui les renconirèrenl et qui les ont surpris se brisant pour donner le jour , par une succession sans terme, à de nombreuses générations qu'on dis- tingue dans leur transparence , laquelle néanmoins commence à se colorer en vert de diverses nuances , selon chaque espèce et l'âge des indi- vidus associés. )
III". FAMILLE CES VOLVOCIEN S.
Corps ovoïde ou cyliadracé, déjà constitué pat des molécules visibles, astreint à une forme cons- tante , qu'il n'est pas Jonné à l'animal de défigurer à son gré, de manière à rendre cetle forme comme indéterminable. (Ici cLaque molécule conslitutrice paroît cesser de jouer un rôle indi- viduel, et demeure asservie au mode de vie com- mune qu'elle conservera désormais , c'est-à-dire , à mesure que Ton s'élèvera dans l'ordre des com- plications j mais il est possible que la plupart des Volvociens , sinon tous, soient encore des Zoo- carpes. II est constant que plusieurs Enchélides , par exemple, bien connues des micrograpbes nos prédécesseurs , que long-temps nous avions ob- servées comme eux , sans imaginer qu'il put y avoir rien de végétal dans aucune phase de leur existence , sont cependant sorties sous nos yeux, comme des corpuscules reproducteurs inertes , des locules de ce que nous avions long-temps observé à i'élat végétant sous le nom de Conjeives; ces pro- pagules vivans ont ensuite commencé à s'agifer ,.. ils ont plus tard manifesté peu à peu une vie réelle
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de plus en plus active , et enfin , après avoir ainsi vécu en liberté plus ou moins long-temps, ils se sont fixés sur des corps étran2;ers inondés , pour y redevenir des plantes par un développeraent pure- ment véojctal. ( Ployez le mot Enchélide dans l'Encyclopédie et dans notre Dict. clas. d'hist. liât. ) C'est probablement à cette famille que doit appartenir le Vohox Lwuda de Muller {{ab. IH. fig. II. Encycl. pi. i-fig- 6)j mais comme nous n'avons jamais vu cet animal singulier , dont nous ne concevons pas même l'organisa- tion _, nous attendrons que de nouvelles recLer- clies nous l'aient fait rencontrer, pour déterminer la place définitive qui lui doit être assignée.)
Genre 8. Gycès, Gyges j N. 0\i la molécule interne est contenue dans une double enveloppe, que manifeste l'anncati transparent qui règne autour d'un corps de forme ovoïde. — Exemple. Gyges viridis ; N. Encycl. Die. T^ohox Gnnn;- liim j MuiL. tub. in. fig. 3. Encycl. pi. i.fig. 2.
Genre q. Volvoce , Volifox j Mull. Molécule constitutive remplissant un corps obrond ou sphé- rique sans anneau circulaire, dans lequel celle molécule semble s'agiter indépendamment des inouvemeas de l'animal. — Exemples, f'^olvox Globuhis ; Mull. f.ab. TU. fig. 4. Encycl. pi. 1. fig. 3. — VohoT siiitillans y N. Encycl. Die. Leu- cophfa; Mull. tah. -Z'i. fig. i. Encycl. pi. 10. fig. 22. — Volvox bursarioides y N. Encycl, Die. Btirsaria globina j Moll. t-cib. \j. /ig. i5. 17. EncycL pi. ^. fitg. 14. 16. — Volvox Glaii- coitia i N. Encycl. Die. Cyclidiuin j Mull.
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tah. XI. fg. 6. 8. EncycL pL 5. fig. 6. 8. — (Les Volvoces sont des Gygès , moins la double enveloppe qui forme l'apparence d'un anneau autour du corps de ces animaux. Leur figure est encore celle des Monades, mais déjà bien plus considérables et volumineuses 5 ils ne sont plus cristallins , mais ofîVent une molécule conslitu- trice. La plupart vivent dans les infusions. Joblot, pi. 5, fig. 2 , F, en représente une espèce qui s'é- toit déjà manifestée au bout de deux heures dans une infusion de fleurs de Centaurea Cyanus , L. )
^672/*^ 10. EiVCHÉLIDE , Ejichelïs y' MuLL. CorpS
C3/Iindracé, plus ou moins pyriforme , toujours sensiblement atténué à son extrémité antérieure. ( Les Encliélides , vues de profil , seroient des C3'^- clides , mais celles-ci, toujours plus petites et cristallines, sont comprimées et presque mem- braneuses , tandis que les Cyclides cylindracées, sont composées d'une molécule intégrante vi- sible, et remplies de bulles ou corps byalms , tels qu'on en retrouve dans les tubes des Con- ferves , particulièrement dans celles que nous avons détachées du genre Linnéen , pour en for- mer plusieurs genres d'Arthrodiées. )
* Espèces les plus ovoïdes, très-obtuses aux deux extrémités, et d'une* teinte grisâtre obscure dans toute leur étendue. — Exemple. Enchctis nebulosa y N. Encycl. Die. Mull. tah. IV. fig. 8. EncycL pi. 2. fig. 7. Gleichen , tab. i^. A. II. 17. D. II. c , etc.
* * Espèces vertes qui sont évidemment des
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Zoocarpcs , dont l'tme particulièrement, est le propa^ule de l'une des. espèces de notre genre Tiresias y de l'ordre des Artlirodiées. — Exem- ples. EncJielis punctifera y N. EncycL Die. Mull. tah. IK. fig. 2, 3. EncycL pi. 2. fig. 2. — Enchetis Deses; N. EncycL Die. Mull. tab. IV. fig. 4. 5. EncycL pi. 2..Jig. 4.
* * * Espèces parfaitement pyriformes , grisd- ivas , avec une extrémité transparente. — Exem- ples. Enchelis Papa ; N. EncycL Die. Mull. iah. V.fig. 2 5. 26. EncycL pL 2. fig. 01. — En- chelis Ovulwn / N. EncycL Die. Mull. tab. IV . //g. Ç). II. EncycL pi. 2.. fig. 3. Larme ; Jobl. pL \o. Jig. 1.5. — Enchelis Qallinula ; N. EncycL Die. Kolpoda ; Mull. tab. XIII. fig. 6. EncycL p.L(S.fig.A'
[\°. famille des kolpodinées.
Corps plus ou moins membraneux , jamais cy- lindracé , où des globules hyalins plus visibles , se prononcent dans la masse àe la molécule consii- tutrlce, et qui, évidemment conlraclile , varie de forme selon la volonté de l'animal. ( T.es Kolpo- dinées où la volonté se manifeste au point de mo- difier Ja forme du corps , sont des lames vivantes , selon l'expression de M. de Lamavck , déjà con- tiacliles, extensibles, agiles, bien plus grandes que la plupart des animaux qui sont compris dans les genres précédens. Elles sont évidemment tonii- pares , et se reproduisent sous l'œil de l'observa- teur par division ou par dédoublement. On les
<roiive dans toutes les eaux , depuis celle deis infu- sions jusque dans la mer, et parmi les lenti- cules. Les Kolpodinées se dissolvent en mourant par dessèchement , ainsi que les polypes d'eau douce de Trembley , sans que les molécules dont elles sont composées manifestent une vie indivi- duelle , comme les molécules qu'émettent les Pan- dorinées ou les Volvociens , ce qui est déjà l'in- dice d'une vie plus compliquée. )
Genre ii. Triodonte , Triodonfa; N. Corps membraneux, antérieurement tridenté-, peu ou point variable dans son contour , se renflant quel- quefois et élargi en avant. — Exemple. Trio- donta kolpodina ; N. EncycL Die. Kolpoda Cu- neus ; MuLLER , tab. XVI. fîg. 6. 8. EncycL pi. 7. Jig. 28. 3o.
Genre 12. Kolpode , Kolpoda j Mull. Corps parfaitement membraneux , atténué au moins vers Tune de ses extrémités , très-variable , mais jamais au point d'éiendre bors de lui-même des prolon- geraens qui les déforment entièrement , et n'of- irant en aucune partie de sa surface de replis longitudinaux ou de cavités en forme de bourse. ( Très- contractiles , piais jamais difïluens , les Kolpodes, transparens, rampent sur leur plat, et présentent déjà des rapports avec les Pla- naires par leur manière de nager. Selon leur forme générale on peut les répartir en deux sous- genres. )
* Vihnonides j ayant la partie antérieure pro- longée en cou. — Exemples. Kolpoda trunca-
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tus y Ni Encycl. Die. Vihrio Uiriculus y' "MvLt^ tab, IX. fig. i5. :EncycL pi. 4. fg. 28. — Kolpoda planeriformis y N. Encycl. Die. Vi^ brio intermedius j Mull. tab. X. fig. 19- 20. Encycl. pi. 5. fig. 19. 20. — Kolpoda Anas j N. Amibay Encycl. Die. Vibrio j Mull. tab. X. fig. 3. 5. Encycl. pi. 5. fig. 3. 5.
* * Kolpodes pwp Jument dits y non proloni^és antérieurement en cou. — Exemples. Kolpoda cosmopolita ; N. Encycl. Die. — L'un des infu- soires les plus répandus , représenté dans Joblot , particulièrement pi. VI , fig. a et 6 , pi. VJI , fig. 2, 4j 6, etc., et dans Gleichen , pi. 28, fig. 8 et 9. — Kolpoda Meleagiis ; N. Encycl. Die. Mull. tab. XIV. f g. 1. 6. Encycl. pi. 6
Jîg. 17. 22. — Kolpoda Zigœna i N. Encycl Die. Meleagridis varietas ; Mull. tab. XV^
Jîg. 4. 5. Encycl. pi. 6. Jig. 26. 27. — Kol- poda ocrea ; N. Amiba y Encycl. Die. Mull tab. XIII. pi. 9. 10. Encycl. pL Q. Jig. 7. 8 — Kolpoda triangulata , et et fi; N. Encycl Die. Goniutn rectanguluni et obtusanguluni , Mull. tab. XVI. Jig. ^7. 18. Encyl. pi. 7
Jig, 9. 10. — Kolpoda oi^ifera ; N. Encycl Die. Paramœeium; Mull. tab. 12.^ fig. 25. 27 Encycl. pi. Q. Jig. 10. 12.
Genre i3. Amibe , Amiba; N, Corps membra- neux , tellement difïluent et con(rac(ile tour à tour, que l'animal n'a de forme que celle qu'il veut se donner. ( Etres bien singuliers par l'étrange fa- culté qu'ils ont de s'étendre en tous sens , sans qu'on puisse déterminer quelle forme leur con-
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vient mieux de toutes celles qu'ils savent prendre , et sans qu'on distingue par quel mécanisme.)
— EjX'Emples. Amiba Roeseliii N. EricycL Die. Der kleine Proteus ; Roesèl , Ins. III. tab. CI. A. T. -- Amiba MuUeri ; N. Encycl. Die. Pro- teus drfff a cns ; MuLL. tab. II. fig. I. 12. Encycl. pi. i.Jjg. I. ( Synon. de Roësel exclus.) — Amiba Anser ; N. Encycl. Die. Vibrio ; Mull. tab, X. fig. 7. II. Encycl. pi. 5. fig. 7. 11.
— Amiba cydonea ; N. Bnrsaire protcoïde , Encycl. Die. Kolpoda Cuculus y Mull. tab. XIV. fig. 7. 14. Encycl. pi. 7. fig. 1. 7. Pandeloques ; Gleicden , /?/. i5. 20 et ai. Gor- nemuses; Joblot , ^/. 2. fig. 2-, pi. 6. Jig. 65 pi. Z.fig. 3, etc.
Genre 14. PARAMiEciE, Paramœeium ^ Mull. Corps membraneux , ovoïde , alongé, avec un pli longitudinal, qui devient très-sensible sur le corps do l'animal quand il nage et qu'il veut chan- ger de direction. — Exemples. Paramœciiim Cblymbus y N. Encycl. Die. Vibrio; Mull. tab. IX. fig. 16. 17. Encycl. pi. à,. Jîg. 32. — Pa- ramœciiiin Aurelia ;'^\vLi.. tab. XII. Jig. i. 14. Encycl. pi. ^. fig. i. 12 (fig. 7 exclue). — P aramœciuni Lamella ; N. Encycl. Die. Kol-> poda y Mull. tab. XIII. fig. i. 5. Encycl. pi. 6. ,fig. I. 3. (Passage aux Planaires.)
V°. FAMILLE DES BURSARIÉES.
Corps membraneux, soit constamment soit quand l'animal se replie sur lui-même, prenant la forme d'une bourse, d'un sac , ou d'une petilo
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coupe. ( Les animaux de celle famille forment un passage nalurel des Kolpodiaées encore si simples , aux Urcéolariées déjà Irès-compliquées par les cirres vibratiles qu'on voit à leur ori- fice. On y trouve depuis les formes des Kol- podes , jusqu'à celles des Urcéolaires où la figure en coupe est la mieux arrêtée. )
Genre i5. BursaifxE, Bursaria ; Mull. Corps membraneux des Kolpodinées , destitué d'appen- dice , prenant dans la natation une forme con- cave ou plus ou moins excavée en capuchon ou en poche, mais non en urcéole invariable. — Exemples. Bursaria tnincatella ; N. EncycL Die. Mui^L. tab. JCVIT./ig. 1.4. Encyl. pL VUl. fig. I. 4- — Bursaria rostrata ; N. EncycL Vie. Cyelidium; Mull. tab. XI. fig. 11. 13. EncycL pL 5. fig. II. 12. — Bursaria Chty salis ; N." EncycL Die. Paramœcium ; Mull. tab. Xll. fig. 16. 19. EncycL pL 6^Jig. 2. 4. — Bursaria hinidinoïdes ; N. EncycL Die. Kolpoda Cuculio ; Mull. pL XV.Jig. 17. 19. EncycL pL j.Jig. 17. 19. — Bursaria calceolus y N. Ined. Le Chausson 5 JoBLOT , pL 10. Jig. A. B. C.
Genre 16. Hiko^idivieli.^ ^ Hirundijiella j N. Corps membraneux, concave inférieurement avec une demi-cloison , et deux appendices latéraux. — Exemple. Hirundinella quadricuspis ; N. EncycL Die. Bursana Hirundinella ^'^\\i\.\.. tab. XVII. fig. 9. 12. EncycL pL ^.fg. 9. 1 1'.
Genre 17. CratÉrine , Craterina; N. Corps membraneux , cylindracé , complètement urcéolé.
t 3> )
( Les Ci-aterînes seroïen't dè'vi^ritables UrcéoTaires, si leur orifice était ci rreux, et sont comme' des enveloppes vivantes d'animaux qui semblent ^ manquev. Elles composent un genre assez nalnrol ; mais presqu'artifîcielleraent placé parmi nos Bur- variées. ) — E.yémpzeS: Cràttétina mairgarinaj N. pL du Die. dus. En cou^e ovale ,oblongne , obtivse d'un côté, tronquée et ouverte de l'autre; naH;eant assez vivement, et indifféremment. par un eaté ou par l'autre , mais plus ordinairement le côté ouvert en avant ,, touruâbt. souxrént sur elle-même dans le seas.4e son .aî«e 5, form^éeode; molécules rondes ; distinctes , longiludinalfement scriales , en côtes de melon, e.t en mêrhe temps disposées en anneaux circulaires d'une manière plas ou moins disfincte; Nous avons trouvé cette espèce dans d« l'eau assez pure , où depuis un an nous élevions des Oscillaires. Sa couleur est d'un gristirautsur le blond. — Cra- terina piridis;^. Enchelis ; Mùll. tab. i^. fig. 1 , EncycL pi, 2..Jig. r. — Craterina Friti/lits ; N. Enchelis ; Mull. tab. 4. Jîg. 22. 23. EncycL pi. 2. fig. 9. — Craterina Lagejiiila ^ N. Urî^ nal; Joblot , pi. ^. Jig. 2. Bouteille dorée, JoBLOT, pi. ^.Jig. 4- 4- 5. et pi. ^. Jig. i3. Obronde , légèrement contractile, s'amincissant en cou antérieurement , où elle est ouverte , et par où elle s'applique quelquefois à de petits corps étrangers qui la bouchent et qu'elle emporte en- suite en nageant. Elle se trouve dans diverses in- fusions végétales, particulièrement dans celle du céleri. — Craterina stentorea j Joblot, pi. j. ^g' è) N. Oblongue , conique , amincie postérieu-^
( 32 )
rement , tantôt en pointe , ^tantôt obtuse ; s'évasant souvent beaucoup antérieurement , où elle est ou- verle en coupe, ou s'ëtrangle quelquefois en cou de bouteille, variant de forme encore plus que la précédente 5 fort transparente, très-délicate , et mourant assez promplement sur le porte-objet. Elle a été trouvée avec la précédente dans une in- fusion de céleri.
VI°. FAMILLE DES V IBRIONIDES.
Corps cylindracé , alongé , flexible , plus ou moins anguiforme. (Les Vibrionides commençant à présenter dans leur alongement et dans leur mouvement quelque ressemblance avec certains Entozoaires et divers Annélides , semblent être des ébauches de ces deux classes. Chez la famille qui nous occupe , on distingue déjà dans l'épais- seur de plusieurs espèces quelques traces de vis- cères formés par des globules où certains observa- teurs ont cru voir des œufs , tandis que d'autres ont prétendu que les Vibrions étoient vivipares. Sans prétendre nier qu'ils soient l'un ou l'autre, ni même l'un et l'autre , car la nature emploie dans ses créations beaucoup plus démodes de génération qu'on ne l'a cru jusqu'ici; nous avons observé sur plusieurs espèces un phénomène que nous n'ose- rions rapporter à la reproduction , mais qui mé- rite l'attention la plus sérieuse. En se desséchant sur le porte-objet, le corps des espèces anguifor- mes se divise en étranglemens qui le font paroître composé de globules disposés pôle à pôle comme de petits colliers de perles ; on diroit les filamens
C 35 ) de cerlaincs Conferves , ou ceux de nos Ana- baines , ou encore de ces petites suites de globules forfliées par les espèces dit genre Monade , qui en mourant alFectenl une disposilion sérîale, qu'a fort bien saisie Muller en a, a y/tg. i i de sa plan- che première. Il y a donc déjà articulation , mais tellement microscopique , que le dessèchement est nécessaire pour dévoiler cette disposition organique et pour confirmer le soupçon où nous sommes que les Vibrionides peuvent être les An- nélides , ou comme des Filaires (GoTxiius^ rudi- mentaires, qui seroient une complication des Mo- nades globuleuses , astreintes par quelque loi ((ui nous reste inconnue, à mener une vie commune , laquelle seroit différente de celle dont jouissent les Pandorinées, en ce que la disposition des Monades seroit ici sériale, au lieu d'être en glomérules. )
Genre 18. Spiruline , Spirulina } N. Corps fili- forme , égal d'une extrémité à l'autre, se roulatit en spirale de manière à présenter le plus so ivent la forme d'un disque. — Eyemples. Spirulina Mulleri; N. Encycl. Die. Volpox Grandinelia ; MuLL. tab. m. fi g. 6. 7. Encycl. pi. ^. fig. 7. — Spirulina Ammonis ; N. Encycl. Die. Volute 5
JoBL0T,yt7/. I i.Jîg. 3.
Genre 19. MÉlanelle , Melanella j N. Corps filiforme, linéaire ou égal d'une extrémité à l'autre , complètement opaque , non roulé en disque. — Exemptées. Melanella Atoma ; N. Encycl. Die. Vibrio Lineolaj Mull. tah. T'I. Jîg. I. Encycl. pi. 'h. fig. 2. — Melanella mo-
3
\
(34) nadinaj N. Encycl. Die. Mojias Piinctum , MuLL. iah. i. fig. 4- Encycl. pi. i.Jîg. 3. — Melanella SpnrUiun ; N. Encycl. Die. Vibrio y MuLL. tah. VI. fig. 9. pi. 7ujig. 8. — (C'est particulièrement dans des infusions de substances animales que nous avons observé les principales espèces de ce genre, dont quelques-unes se re- trouvent néanmoins dans l'eau des mares. L'une d'elles s'est développée jusque dans de l'urine long-lemps gardée. Extrêmement petites, la plu- part sont comme des Monades, mais linéaires et opaques , s'agitant ou nageant par des mouvemens sinueux ; on diroit des portions de fibrine jouis- sant d'une vie d'autant plus sensible, que les indi- vidus sont plus grands. Dans le Spirillum , par exemple, dont la découverte ne causa pas moins de surprise à Muller qu'elle ne nous en a causé , les mouvemens sont instantanés et consistent dans un développement ou une contraction en tire-bou- clion , qu'on ne peut mieux comparer qu'à celui du laiton dont se ferme la partie élastique d'une bre- telle : on diroit une modification de la matière vi- vante qui tend à passer à l'état de fibre muscu- laire, )
Genre 20. Vibrion, Vibrio ; Mull. Corps cy- lindracé , anguiforme , sensiblement aminci à ses extrémités, transparent, à travers lequel on com- mence à distinguer quelques rudimcns d'organe intestinal outre la molécule constitutrice , quand la taille de l'animal n'est pas trop petite. — Exem- ples. Vibrio BOfCillus y N. Encycl, Die. Mull. iab. VI. fig. 3. Encycl. pi. li.Jig. 4. — Vibno
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aceti ,- N. Encycl. Die. Anguiîîiiïa « ; Mull. Inf. p. 63. Anguille du vinaigre des microgra- phes. — T^ihrio glutinis y N. Encycl. Die. An- guillula y, MuLL. tab. IX.Jig. 1.4. Encycl pi. 4. Jîg. 16. 19. Anguilles de la colle des microgra- plies. — ( Entre les animaux de ce genre et les vé- ritables Enlozoaires, il n'existe peut-être d'autre diirérence réelle que les proportions, et déjà les Vibrions proprement dits sont les plus grands et les plus agiles de tous les Gymnodés.)
Genre 21. Lachimatoiues , Lacrimatoria y- N. Corps cylindracé , subrectiligne , aniérieurement aminci en cou, que termine une dilatation en manière de tête. — Exemples. Lacrimatoria AciiSy N. Encycl. Die. Vibrio j Mull. pi. VllI. fig. 9. 10. Encycl. pi. âf. fig. 8. — Lacrimatoria Olor; N. Ainiba. Encycl. Die. Vibiio ^ Mull. iab. 10. fig. 12. i5. Encycl. pi. ^.Jig. 12. i5. — Lacrimatoria strie t a j N. Encycl. Die. Vi^ brio si ri dus y Mull. tab. X.^fig. i. 2. Encycl. pi. ^.Jig' 1.2. — Lacrimatoria Epistomium ^ N. Encycl. Die. Enchelis ^ Mull. tab. V. frg. 1 . 2. Encycl. pi. 2. fig. 17. — (Dans ce genre , se dessine déjà un organe analogue à une tête, par lequel l'animal nageant, interroge les obstacles qui s'opposent à son ambulation, et quelques traces d'un inteslin se reconnoissent dans la lon- gueur du corps.)
Genre 22. Pupelle , Pupella j^. Corps cj^liu- dracé , épais , obtuse à ses deux extrémités , con- tractile , non anguiforme , ni terminé par un
3.
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rçiiileiïient assez distinct pour Olre comparé à une tête 5 légèrement polyinorpLe dans la natation. — Exemples, Pupella Luira, N. Encycl. Die. Enchelis Laiva j INIull. tab. V.Jig. 18. Encycl. pi. 2. fig. 02. — Pupella Pupa y N. Encycl. Die. Enehelis tnmcatus; Mull. tab. T^.Jig. i5. 17. Encycl. pi. ^.Jig- 33. 55. — Pupella annulata j N. Vibrio Ver/niculus j Mull. tab. Vl.fig. 10. 11. Encycl. pi. 'Ci.Jig. i. — (^Ce genre est plus facile à reconuoître qu'à définir. Les espèces qui se con- viennent par un aspect particulier , sont néan- moins fort difl'érenles les unes des autres,, oft ne pouvant rentrer dans aucun des genres précédens , ne peuvent, cependant eu former de nouveaux 5 ce sont des Vibrions obtuses , plus épais , non an- guiformes. )
Vil". FAM I LLE DES CEBCARIÈES.
^ Corps obrond , c^ylindracé ou comprimé , mûri d'un appendice caudiforme , et faisant immé- diatement suite à ce corps, dont il n'est qu'un prolongement, sans y être articulé. (Dans celte famille, on ne distingue encore ilulle apparence de viscères ou d'organes quelconques, puisqu'une simple atténuation de la partie postérieure ne peut guère être considérée comme une vraie queue , mais seulement comme un appendice en forme de queue. Cependant plusieurs espèces présentent dans la molécule qui les constitue, des corps hy^i- lins plus ou moins grands, dont on ne peut pus mieux expliquer les fonctions chez les Cercariécs,
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que dans les animaux que nous avons vu preccdeni- mcnt en ctre munis. Ces nombreux animaux sper- maliques dont on a long-lemps nie l'existence, mais dont il n'est pas plus permis de douter aujour- d'hui , que de l'animalité des plus petits Mi- croscopiques, appartiennent à la famille des Ger- ça ri ce s.)
t Corps cylindracé.
Genre 23. Raphanelle , Raphanella ^ N. Corps Cylindracé, contractile au point d'être quelquefois polymorphe 5 aminci postérieurement, mais où. l'appendice , qui n'est qu'une prolongation du corps, n'est jamais, flexueux , ni comme im- planté.
* Protéides. Très-contractiles et de forme ex- trêmement variable. — Exemples. RapJianella Proteus y N. Proteus tenaac ; Mull. tab. II. fig. i3. i8. Encycl. pi. i-Jïg- 2. — Raphanella urhica j N. Cercaria viridis ^ Mull. tah. XIX. fig. 6. i3. Encycl. pi. ^-Jig- 6. i3. — (M. de La- marck , induit en erreur par les figures de MiiUer et de Bruguière , où cette dernière espèce est re- présentée à tort, avec l'appendice caudal bifide, en avoit fait une Furcocerque. Les Raplianelles protéjdes sont pour ainsi dire des Pupelles, où se prononce une queue, et forment un passage très- naturel des Vibrionides aux Cercariées. Elles ont peut-être aussi quelqu'analogie avec le règne vé- géial , mais nous n'avons pas encore saisi ce rap- port avec assez de certitude pour l'établir en fait.)
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** Pupellines. Moins contractiles et ne clian- geant point de forme. •—£'xz:iifpz^.ç. Tuiplianclla raponculoides y N. Enchelis caudaia ; IMull. tab. ^.jfig. 25. 'iQ. Encycl. pi. 2.. fig. 16. — Ru- plianella gemmata ; N. Encycl. Die. Enchelis j MuLL. tab. V.Jig. 3. Encycl. pi. '2..fig. 18.
Genre 24. Histrionells, Histrioiiellay^ .QjOx\^% plus ou moins contraclile, cylindracé , oblong , où l'appendice caudiforme est déjà fort distinct du corps. — Exemples. Histrionella Pupula;^. Encycl. Die. Enchelis ; Mull. tab. T^. fig. 21. a4' Encycl.- pi. 2.. Jig. 00. — Histrionella an- nulicauda y N. Encycl. Die. Cercaria Lemna j MuLL. tab. XVIU. fig. 8. 12. Encycl. pi. ^.Jig. 8. 12. — (Un gloLule hyalin considérable et telle- ment distinct an milieu de la molécule organique , qu'on le prendrait pour un trou ou pour un petit niiroir rond , caractérise encore ces animaux , dans l'un desquels Millier croyoit , mais probablement à tort , avoir découvert des rudimens d'yeux qui en eussent fait une Planaire; la polymorphie de quelques espèces forme un passage très-naturel des Kolpodinées aux Cercariées. )
Genre 25. Cebcaire, Cercaria y N. Corps non contractile, arrondi antérieurement et très-obtus, à la partie postérieure duquel s'implante un ap- pendice caudiforme à qui l'animal peut donner un mouvement flexueux. — Exemples. Cercaria La- crima;^. Encycl. Die Comète; Gleichen , /7/. A PII. D. III. by etc. JoBLOT , pl.b.Jg. 5. R. et 6. X. — Cercaria Girinus ; N. Encycl. D/c.Mull. fah. Xf 'III. fig. I. Encycl. pi. ^.Jig. l.
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Genjv 26. ToRBiNELLE , Turbinella y N. Corp^ subpjf ri forme , obtus aux deux extrcmilcs , avec un silloa en carèue sur l'un des côtés ; queue sé- tiforme , implantée et très-distincte du corps. —; Exemple. Turhinella niacidlgem j N. Encycl, Die, Cercaria Turbo ; Mull. tab. XVIU. fig. i3. 16. Encycl. pi. ^. ,fig. i3. 16. — (Nous n'avons jamais vu que l'espèce qui sert de type à ce genre soit ciliée comme le soupçonnoit Muller; ce qui la rejeleroit dans un autre ordre de Mi- croscopiques que celui où nous la plaçons. )
f f Corps comprimée
Genre 27. Zoosperme , Zoospernia j N. Corps non contractile , ovale , comprimé ou discoïde ; appendice caudiforme implanté et très-distinct du corps , qu'il égale ou surpasse ordinairement de beaucoup en longueur. — Exemples. Zoo- sperma japetica y N. Encycl. Die. Animalcules du sperme de l'iiomme 5 Gleichen ., p. 11 5. pi. I . Jîg. I . Baker , Exempl. micr. pi. Xll.
Jîg. I (la meilleure ). — Zoosperina Pasiphœj N. Encycl. Die. Animalcules spermatiques du tau- reau ; Gleichen , p. i65. pi. IX. — Zoosperma ranarum i N. Encycl. Die. Animalcules sper-
'matiques de la grenouille ; Gleichen , p. 169. pi. XII. Baker , Exempl. micr. pi. XII. fig. 2. — ( Des observateurs superficiels seroient exposés à prendre le même Zoosperme pour deux espèces , selon qu'il nage sur le plat , ou selon qu'il se pré- sente de profil. Dans ce premier cas , c'est l'as- pect d'une Cercaire proprement dite 5 dans le se-
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cond , celui d'an Vibrion : ce qu'a fort bien représenté Gleichen dans le Zosperme de la gre- nouille, tandis que Baker n'en a saisi que le profil^ ce qui explique la dissemblance des deux figures qui cependant conviennent bien au même animal. Nous avons observé plus de quatre-vingts esj^ces de Zoospermes appartenant à des animaux mâles de diverses classes , depuis l'homme jusqu'aux Mol- lusques. M. Dumas en a fait lilliograpbier environ vingt-cinq espèces dans les Annales des sciences naturelles y mais les ligures données par cet ob- servateur nous paroissent portées à un grossisse- ment que nous ne croj^^ons guère possible d'obtenir par le microscope composé. Il seroit à désirer que M. Léon Dufour , qui s'occupe avec tant de succès des organes génitaux des insectes , lesy rechercliât. Ijedermuller prétendant en avoir troiivé chez lë 'Boi'nbix niauri ( papillon du ver à soie ). Nous avons des raisons de croire qu'ils ne sont pas ideii- fiqu'es chez toutes les espèces que nous avons re- connues dans le genre humain : ce seroit un fait de la plus haute importance à vérifier. Le rôle que jouent les Zoospermes dans la génération ne nous paroi t pas encore positivement déterminé , malgré les belles expériences qui ont été faites récem- ment à ce sujet. L'habitude que nous avons acquise de ce genre de recherche, nous rend tellement cir- conspects que nous n'adoptons, comme démontré poumons, que ce que nous avons vu nous-mêmes, sans trouver mauvais qu'on se montre aussi sévère à notre égard. )
Genre 2!^. Virgulijse , Virgulina ; N. Corps
(4« ) obloDg , tuembraneiix , aminci par sxV partie pos-^ téneure , en une li-ès-peiite queue fléchie en vir- gule sur l'un des côtés de l'animal. — EA'EMP'f.ES. P^irgulina Pleuronectes ^ N. Encycl. Die. Cerca- ria y MuLL. tab. ^g-Jfg. 19. 21. Encycl. pL\o,frg. I. S. — Virgulina Cyclidium ; N. Encycl. Dw. Cejvaria; Mcll. i^/^. XX. fig. 2. Encycl. pi. 10. fig. 6.
Genre 2g. Tripos, Tn'pos ; N. Corps non con- tractile , plat, antérieurement tronqué, aminci ])Oslérieuiement en triangle, et terniiné en queue droiie non flexueuse , avec Un appendice anté- rieur de chaque côié du corps. ^— EjrEMPZJEf: Tiipos Mulleri j N. Encycl. Die. Ce fcaria Tripos^ MuLL. lab. XlX.^fig.^'i. Encycl: pL 10. Jig. 4. ■
VIII''. FAMILLE DES URODIÈES.
Corps se terminant en fourche au moyen d'un appendice caudiforme , bifide ou composé de deux parties qui déjà s'articulent sur la partie pos- térieure de ce corps. (Celte famille n'est plus aussi naiuielle que les précédentes. L'organisation des animaux s'y compliquant, les Urodiées présentent des formes qui sont déjà celles qu'on va retrouver dans les ordres suivans ; mais comme on n y dé- couvre ni cils, ni cin-es vibratiles, ni rotifères, on est contraint de les laisser parmi les Gymnodés , dont ils sont les plus avancés, olFrant quelques vjoints de contact avec nos Crustodés et nos Ur- céolariées. )
Genre 3o. Furcocerque , Fiircocerca j Lamk.
( 4^ ) Corps oval , obloug , sans anneaux , ni arli- culatlons , ni fourreau, postérieurement terminé en une queue f«nivchue qui lui est continue. — Exemples. Furcocerca Podura j N. Encycl. Die. Lamk. Anini. sans i^ert. ioin. i. p, 447* n. I. Cercaria y Mull. tab. XIX. fi g. 2. 4. 5. Encycl. pi. 9. Jig. 2. 4. 5. Les figures i de Mu lier et de rEucyclopédie représentent une Raphanelle , et la o«. étant velue ne peut représenter qu'un Leucoplire. — Furcocerca ser- ratiii N. Encycl. Die. V ortie ellaj^urcata. En- cycl. pi. 2.2.. fig. 24. 27, copiée de Ledermuller, Recr. mie. pi. XLVllI. a. Furcularia J'ureaia ; Lamk. Anim. sans vert. to/n. 2. p. 09. n. 10. — (Encore que Muller dise que cet te dernière espèce , qu'il ne fj<j:ure pas, soit ciliée antérieurement, nous n'y avons rien vu de pareil , et les ligules que nous citons la représentent comme nous l'avons observée , c'est-à-dire parfaitement glabre, et conséquemment gymnodée. )
Genre 3i. Trichocerque , Trichoeerea ; N. Corps oblong , non contractile, subcrustacé , muni postérieurement de deux appendices caudi- fornies , inflécliis , qui n'en sont point un prolon- gement immédiat , mais qui semblent s'y articuler. . — Exemples. Triehocerca Orbisj N. Encycl. Die. Futeocerca; Lamk. Anim. sans vert. toni. i. p. 448. n. 7. Cercaria ; Mull. taî). XX. Jig. 7. Encycl. pi. 10. fi g. 8. — Triehocerca Luria ^ N. Encycl. Die. Furcocerca ^ Lamk. Anim. sans rert. iom. I. p. 448. n. 7. Ctrcariaj Mull. tab, XX. f g. 8. 9. Encycl. pi. 10. fig. 9. jo. —
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(Ce genre forme dcjà un passage aux Crustacés par nos Criistoclés : les animaux qui le composent ayant comme un lest rudimentaire. Nous avons emprunte le nom qui le désigne de M. de La- marck. Cet auteur avoit appliqué ce nom à l'un des démembremens des Cercaires , dont il avoit senti la nécessité de former un genre à part ', mais l'examen des êtres vivans ne nous a pas permis d'adopter le genre tel que l'avoit formé le savant professeur. )
Genre 02. Ty , Ty j N. Corps globuleux, sur lequel s'implanîe uu appendice, fisse de manière à représenter la figare des lettres T et Y. — Exemple. Ty putoorum ; N. Encycl. Die. Vibrin Malleusy Mull. tab. VUI.Jig. 7. 8. Encycl. pi. 4. Jig. 7. — ( Une seule espèce très- extraordinaire forme ce genre , tellement diflerenl du reste des Vibrions de Muller, qu'on a peine à concevoir comment ce savant l'y avoit comprise : cetîe es- pèce abonde dans l'eau de quelques citernes et de certains puits. )
Genre lih. Céphalodelle , Cephalodella ; N. Corps musculaire , comme vaginé , se plissant dans les divers mou vemeiis de l'animal , à l'extrémité an- térieure duquel se forme un étranglement qui en sépare comme une sorte de tête, dans laquelle néanmoins ne se distingue encore ni orifice buccal , ni apparence de cils ou de cirres. — Exemples. Ccphalodella Catellus ; N. Fujvocerca ^ Lamk. Anim. sans vert. tom. I. p. 448. n. 4* Cer-' caria 3 Mull. tab. XX. Ji§. 10. 10. EncycL
(44) P^- 9-J^o' ^2. 2!d. — Cephaïodella Catellma ; N- JFurcocerca ^ Lamk. Anim. sans vert, tom. I. p. " 448. n. 5. Cercaria j Mull. /tzi?. X^. jftg. 12. i3. Encycl. pi. 9. /7^. 24. 25. — Ceplia^ lodella fœni ^ N. Animal d'une infusion de foin vieux; Joi:lot, p. 53. pi. ^-//g. 9. — Cepholo- dcllci Lupus; N. Furcocerca ; Lawk. Anim. sans vert. tom. i. pag. 448. 72. 6. Cercaria; MuLL. tab. XX.Jîo. 14. 17. Encycl. pi. ^^fig- 26. 29. — (Les animaux de ce genre offrent déjà une composition , où se prononce une' véritable tête, comme l'avoit fort bien remarqué MuUer sur la première espèce. On les trouve indiffé- remment dans les eaux douces et dans les infu- sions. )
. Gerire 34' Léiodine , Leiodina; N. Corps mus- Gûleux, subannelé, c^dindracé, contractile, va- giniforme, avec un orifice buccal antérieur par- faiiemeni sensible. — Exemples. Leiodina Cru- inena ; N. Encycl. Die. Furcucerca ; Lamk. Anim. sans vert. tom. i. p. 447. n. 3. Cer- caria; MuLL. tab. XX.Jîg. 4. 6. Encycl. pi. 9. fig. 19. 21. — Leiodina vermicularis ; N. En- cycl. Die. Trichocerca ; Lamk. Anim, sans vert, tom. 2.. p. 25. n. I. Ce7caria;Mvi.ij. tab. XX. Jig. 18. 20. Encycl. pi. ^.Jig.oo. 32. — Leio- dina Jbrcipata ; N. Encycl. Die. Trichocerca ; Lamk. ,Anim. sans vert. tom. 2. p. 20. n. 2. Cercaria ; Mull. tab. XX. fig. 21. 23. Encycl. pi. g.Jig. 33. 35. — (Ce genre pourroit être di- visé en deux , dont le premic3r auroit pour type le Leiodina C rumen a y oij l'orifice buccal est dé-
C45)
pourvu de l'espèce de tentacule bifide, mais en- core non cirreax , qu'on distingue dans les deux autres Leiodines. Ici se prononcent déjà des formes d'Ascidiens, ou plutôt de larves de divers insectes. )
Genre 55. KÉrobalane , Kerobalanaj N. Corps c^i'lindracé , parfaitement et constammenturcéolé, ouvert en bourse , avec deux appendices latéraux opposés. — Ea^emples. Kerohalana Mulleri ; N. Urceolaiiti cirrata y Lamk. Anhn. sans vert. toni. 2.. p./^D.n. 17. V ortie ella^ Mull. tab. XXXVII . fîg. 18. 19. Encycl.pl. 2.0. fig. i4- ^5. — Kero- balana Joblotii ; N. Encycl. Die. Bourse ou Pot au lait; Joblot , p-Qj- pi. ^-Jig- 10. — (Les deux espèces constatées de ce genre seroient des Bursaires sans leurs appendices , qui sont posté- rieurs dans la première et antérieurs dans la se- conde. Elles seroient des Urcéolariées si des cils ou cirres vibratiles en garnissoient l'orifice , qui au contraire est parfaitement glabre. Le Gland cornu de Joblot , yO. 81, pi. w^fig. i , y doit peut-être appartenir.)
IXo. GvMNODÉs dont nous ne pouvons assi- gner la place dans les huit familles qui viennent d'être caractérisées.
Genre ZG. Tribuline, Trihulina. Corps complè- tement membraneux, transparent, hérissé infé- rieurcment d'appendices qui ne sont ni des poils ni des cirres, et qui lui donnent l'aspect d'une herse. — Exemple. TribuUna Rastellum , N. Encycl. Vie. Kerona; Mull. tab. XXXIll.Jig, i.
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2. Encycl. pi. l'J-fig. i. ^- — ( Ce genre , dojU la seule espèce est complète ment diapliane , d'une or- ganisation lellemenl simple, qu'on ne distingue dans la membrane qui la compose que quelques globules hyalins , forme le passage des Gj^mnodcs à l'ordre suivant par les Kerones, dont il diflere prin- cipalement par sa nudité , étant parfaitement glabre , et n'offrant rien de vibratile en aucune partie de sa surface ou de ses bords. Le Tribu- lina RastelluTu habite indifféremment l'eau des fleuves et celle de la mer. )
ORDRE II.
TRICUODÉS y où nulle ouverture buccale , ni organes internes déterminés ne se prononcent en- core positivement, mais présentant des poils ci- liaires ou des cirres non vibratiles sur la totalité ou sur quelques parties d'un corps simple , con- tractile.
Les animaux qui composent cet ordre ne sont guère plus compliqués que ceux du précédent 3 on n'y distingue encore nettement aucun organej les corpuscules hyalins s'y multiplient seulement et y deviennent en général beaucoup plus consi- dérables. Du reste , ce sont toujours les mêmes formes de corps , analogues pour la plupart à celles des genres précédemment établi^ , dont beaucoup sont variables , quelquefois avec des appendices non encore très-distinctement arti- culés , et l'on peut dire que chaque Gyinnodé a son représentant parmi les Trichodés; cependant des cils ou des poils s'y montrent , soit répandus
(47:)
sur toute la surface des individus, soit dislribu^s sur quelques-unes de leurs parties 5 mais quelque mouvement que leur donne l'animal , on ne peut encore comparer ces cils, soit immobiles, soit agites , avec ces cirres vibratiles qui acquièrent lant d'importance dans les ordres suivans, où l'obser- vateur les voit insensiblement s'organiser en ro- tatoires complets, terme de l'organisation rudi- mentaire, puisqu'où ces rotatoires se dévelop- pent, apparoît immédiatement un appareil cir- culatoire , et bientôt enfin des ovaires repro- . ducleurs. Tci la génération ne paroît plus êire ce qu'on peut appeler spontanée , dans l'accep- tion raisonnable du mot, mais les espèces ne paroissent encore s y reproduire que par divi- sion ou dédoublement. Dispensé d'y emprunter les caractères des formes du corps , on peut choisir ces caractères dans la disposition des cils, addi- tions organiques d'une baute importance.
Quatre genres de MuUer , les Leucophres , les Trichodes , les Kérones et les Himantopes, sont les types de cet ordre , mais ne pouvoient être adoptés tels que les caractérisa l'auleur danois, car o7/«- tus y crinitus y corniculatus et cirratus j par oii il singularisoit ses quatre genres , ne suffisent pas pour les faire suffisamment distinguer \e?> uns des autres. M. de Lamarck en laissa une partie dans l'ordre deuxième de sa classe des Infusoires , en les nommant Appendiculés , et en porta quelques autres dans sa classe suivante , parmi les Polypes ciliés. Mais nous ne trouvons encore rien dans les Trichodes qui en puisse faire des polypes,
■ (48)
selon l'idée que nous nous formons de la véritable signiiication de ce mot.
Les Ti'icliodés habitent les mêmes lieux que les Gymuodés et peuvent se diviser en deux familles , un peu arbitrairement circonscrites à la vériié, mais faciles à distinguer par le^facies , et dont ce jfacies ou aspect est suOisant pour aider à répartir les genres, et faciliter l'étude,
I". FAMILLE DES P OLITRIQUES , ,
Cbez lesquels des poils très-fins et non distinc- tement vibratiles sont répandus en villosités sur toute la surface du corps , ou en cils sur l'in- tégrité de sa circonférence. ( Les animaux de cette famille semblent être des ébauches de ce genre Béroe , placé par M. de Lamarck dans l'ordre premier de ses Radiai res , et par M. Cu- vier entre ses Acalèphes libres , dans la famille des Médusaires; plusieurs n'en diffèrent guère que par les dimensions , et l'agitation de leurs poils les fait quelquefois paroîlre billans, comme pour compléter la ressemblance. )
Genre: 37. Leucopiip^e , heucoplira; Mull. Corps nern appendiculé , paroissant cilié dans quelqu'as- pect qu'il se trouve , étant entièrement couvert de poils briilans très-fins.
* Enchélioïdes ^ ayant la forme de corps des Enchélides. — Exemple. Leiicoplira iurbinata ; N. Encycl. Die. Mull. tab. XJlII. fig. 8. 9. Encyql. pi. w.fg. i- 2.
* * Vohoïdes 'y ayant la forme des Volvoces.
(49)
— E.YiiMPLES. Leucophni Conjlictor; N. EncycL "Die. MuLL. tah. XXI. f g. i. 2. EncycL pi . jo. fig. 1.2. — : Leucophra posthuma; N. EncycL Die. MuLL. tab. XXI. Jig. 10. EncycL pL 10.
Jzg. i3. — Leucophra aurea ; N. EncycL Die. BluLL. ^<7<^. XXI. /ig. 14. EncycL pL lo.Jig. 14.
*** Paramœcioïdes ; ayant les formes des Paramœcies. — Exemples. Leucophra vires- cens ; ^.EncycL Die. Mull. tab. XXI. f g. 6. 8. EncycL pL ïO. fig. 6. 8. — Leucophra Johlotii; N. EncycL Die. Poisson en forme de boiileille; JoBLOT, p. 84- ;^^. ^^-Jig- Y.
* * * * Kolpodioïdes y ayant les formes des Kolpodes. — Exemples. Leucophra Jluxa ; N. EncycL Die. Mull. ZooL Dan.Jlisc. 2. ;;/. yS. ;*%. 7. 10. EncycL pL 11. j%^. 5o. 55. — Leu~ cophrajluida y N. EncycL Z?/c. Mull. ZooL Dan, tab. j'b./ig. I. 6. EncycL pL 1 1. /?^. 24. 29.
***** Protéides y prenant des formes ana- logues à celles des Amibes. — Exemples. Leu- cophra dilatataj^. EncycL Die. Mull. tab. XXI. fig. 19. 21. EncycL pL \o.Jig. 19. 21. — Leuco- phra fracta , N. EncycL Die. Mull. tab. XXI. /ig. 17. 18. EncycL pL 10. /ig. 17. 18.
****** Bursarioïdes ; ayant la forme des Bursaires. — Exemple. Leucophra Hydrocamp a; N. EncycL Die. Chenille; Chausse j Cornel-à- Bouquin , etc. ; Joblot , p. 85. pL i2..Jig. A. X.
— Leucophra bursala j N. EncycL Die. Mull. tab. XXI. fig. 12. EncycL pL \o.fig. 12,
******* Hétéroclytes^ dont chaque espèce
( 5o)
s.feioît susceptible de former un sons-genre et peuL-être un e;enre. — Exemples. Leucophra Pu^ pella; N. EncycL Die, Trichoda crinita ; Mull. iah. XXVII. fig. 21. Encycl.pl lù^.fig. 18 (dont la forme est celle des Pupelles). — Leucophra no du- losa y N. EncycL Die. Mull. Zool. Dan. pi. 80. fïg. a. l. EncycL pi. w.Jîg. i3. lii ( qui semble être un véritable Béroë microscopique ).
GenreZ)^. Dicératelle , Diceratella ; N. Ca- ractères des Leucophres , avec une extrémité lis- sée ou munie de deux appendices. — Exemples. Diceratella Larus y N. Leucophra. EncycL Die, Triclwda Larus ^ Muller , tah. XXXI, fig. 5. 7. EncycL pL XVI. fg. 6. 8. — Di- ceratella triangularis ; N. EncycL Die. Leu- cpphra comuta y Mull. tab. XXII. Jlg. 22. 26. EncycL pL 11. fig. 3o. 59. — Diceratella oQata ; N. EncycL Die. Cercaria hirta ^ Mull. ^ab. XIX. Jlg. 17. 18. EncycL pi. ^.fig, 17. 18. — (Ce genre est entièrement artificiel; comme dans les Leucophres Létéroclytes , chaque es- pèce pourroit légitimement devenir le type d'un genre particulier. La dernière semble surtout être un Béroë microscopique. )
Genre 39. PÉritrique, Peritricha; N. Corps cilié, n'ayant de poils qu'au pourtour et non sur toute sa surface.
* Hélioïdes ; ayant le corps rond et les poils longs comme rayonuans. — Exemples. Péri- tricha sol; N. EncycL Die. Trichoda; Mull. tab. XXIlI.JÎg. i3. i5. EncycL pL i2.Jig. i3. i5. JoBLOT. 27. 64. pL 7. fig. i5. —' Peritricha
( 5. )
poïypicinmi ; N. EncycL Die. Roesel, Ins. tom, m. pi. ^'^'Jig- 2. Ledermuller , to?n. II. pi. 82. fig. i. — ■ Péri tricha Parhelia ; N. Encycl. Die, VoHicella stellma^ Uvi.i.. tab. XXXVIII.fig. I. 2. Encycl. pi. 2.0. Jî g. 21. 22. Urceolaria; Lamk. Auim. sans vert, tom, 2. p. 43. n. 19.
** Pupelloïdes ; ayant les formes desPupelles, et les poils rigides et liérissés. — Exemple, Perytricha Jarcimen j N. Encycl. Die. Tri" clioda; Mull. tab. XXVII. fi g. 17. 20. EncycL
pi. i4-Jg. 14. 17-
* * 'i' F aramœcioïdes ^ ayant les formes des Paramaecies , et les poils courts, très-lins.— Exemple, Periiricha candida ; N Encycl. Die. Leucophra j Mull. tab. XXII.Jig. 17. EncycL pL il. Jig. 10. — {IjB. Jigure 20, tab. XII ,Aq Muller, et ^ ^ pi. 6 de l'Encyclopédie, données comme un état du Paramœeia Chry salis avec les égares 9, tab. 12 de Muller , etfig. 7 de la 5^ de l'Encyclopédie , données comme un élat de Para- mœeia Aurélia y représentent évidemment deux espèces de Péritriques de ce sous-genie. )
Genre i^O. Stravol^me, Strai>olœma. Corps cy- lindracé , cilié à son pourtour , antérieurement atténué en cou membraneux, variable, que ter- mine un bouton en tête et cirreux. -^Exemple, Straifolœma Echinoihynchus ■; N. Encycl. Die. Trichoda Melitea ; Mull. tab. XXVIII. Jg. 5. 10. Encycl. pi. i^. Jig. 32. 07. — (Ce genre est un passage très-naturel aux Vers intestinaux ou Entozoaires par les Echinorliynques , à qui il
4-
(50
ressemble tellement qu'il n'y a guère de diiiérence que par V habitat et les dimensions. )
11°. FAM IJLLE DES JM Y ST AC I N É E S .
Dans celle seconde famille , les cils ne couvrent pas ou n'environnent point la totalité du corps ; ils y sont dislribués par peîits faisceaux ou séries, qui varient en nombre d'une à trois, et qui sur le même animal ne sont pas toujours de même na- ture j ceux d'un faisceau ou série étant quelque- fois très-courts et très-fins , tandis que ceux de l'autre ^ont longs , durs et comme en peigne. On y voit quelquefois même comme des appendices durs, en cirres ou en manière de piquans, mais jamais de véritables queues ou rien qui puisse y ressembler.
Genre 4\ . Phialine , Pliialina; N. Un seul faisceau de cils disposés sur un bouton en forme de tête , qu'un rétrécissement en manière de cou rend très-sensible. — Exemples. Phialina ver- satilis i N. Encycl. Die. Trickoda j Mull. tab. XXV. Jîg. 6. 10. Encycl. pi. iZ. Jig, 6. to. — Phialina Protœus ; N. Encycl. Die. Tri- cha da j Mull. tab. XXV. Jîg. i. 5. Encycl. pL i3. Jig. I. 5. Baker , jE";?//?/. micr. pi. X. fig. XL ' — ( Ce genre diffère du précédent par son corps qui est glabre et non cilié; il se rapproche encore plus des Echinorhynques. Le Trichoda Pupa , ViM^i^.pl.XXVIU.JÎg. \^. Encycl.pl. l^.Jig. lO, qui s'y ^-apporte , pourroit devenir le type d'un genre particulier, dont le caractère serait d'avoir la tête vide et en poche.)
C53-)
' Genre 43. Trtchode , Ttichôda j Mull. Un seirl 'faisceau de poils ou cils non vibratilcs à la partie antérieure d'un corps postérieurement glabre, et qui eu avant ne se termine par aucun bouton en m^nièi'e de tele.
-'^Triquètresj ayant le corps à trois faces. —^'Exemple. Trichoda Napicula y Mxj-li.. tad. XXViliJig. II. 12. EncyèL pi:\/^.Jïg.i, 4. . 5^'* Vohoïdes ; ronds", moléculaires, avec les Termes et l'organisation des Volvoces. — Exem- ples. Trichoda Cometaj Mull. tab. XXJII. fig. 4^*5. Encycl. pi. 12.. fig. '4- 5. — Trichoda Bombay lMuLL.7«3. XXIII. fig. 17. 20. Encycl. pi. 12.. fig. 17. 20.
* * * Cylindracés ; plus ou moins variables.— Exemples. Trichoda S'^if^ 3 Mull. tab. XXJ^* fig. 11. t5. Encycl.pl. ^'h.Jig. 16. 20. — Trichoda lichenonini y^. Encycl. Die Trichoda Unie r ai Mcjll. tab. XXVII. fig. 24. 26. Encycl. pi. 14. fig. 2.1. 23.
* * * * Paramœcioïdes y submembraneux. — Exemples. Trichoda piscis. Mull. tab. XXXI.
Jig. I. 3. Encycl. pi. 16. fig. 2. 5. — Trichoda Anasy Mull. tab. XXVII. Jig. 14. i5. Encycl. pi. 14. fig' II- 12. — Trichoda JJrnula j Mull. tab. XXVII. fig. ï. 2. Encycl. pi. 12. Jig. 2.2. 23. — Trichoda S y- Mull. tab. XXVII. Jg..'j. 3. Encycl. pi. i'^.Jig. 48. 49. — Trichoda Belphinus; Mull. tab. XXX. Jig. 11. 10. Encycl. pi. i5> fig. 33. 34.
Genre 43. Ypsjsïome , Ypsistomon; N. Une
(94) seijîe série latérale de cils situés sur l'an des côtéf d'un corps turbiné , antérieurement ouvert et creusé, subuvcéolé, avec un appendice lerminal et deux autres appendices latéraux en forme de pe- tites cornes dirigées en arrière. — r Exemple. Jfp- sistomoTi salpina ; N. Encycl. Die. Trichoda ignita; Mull. tab. XXVI. fig. \n. 19. Encycl. pi. ih.Jig. 5q. 4' • — ( Genre fo.rt .remarquable en ee qu'il rentrcro.it dans les Urcéolariéçs , si son ouver- ture antérieure étoit ciliée , et qu'il fait un passagp aux Tuniciers libres ou Ascidiens de M. de 1/a- marck par les Bipliores ( Salpa^. Comme les Bi- pbores, les Ypsistomes peuvent former des associâi- tions ,un individu introduisant sa partie postérieure amincie, dans l'ouverture antérieare d'une autre. ) Genre 44- Plagiotrique , Plagiotricha ; N. Poils ou cils disposés en une série longitudinale sur Tun des cotés du corps , plus ordinairemeut vers rexlrémilé supérieure. — Exemples. Vla- giotricha annula ris j N. Encycl. Leucophra i Mull. Zool. Dan.Jas. 2. tah. 'fh.fig. 11. 12. En- cycl. pL II. fig. 34- 55. — Plagiotricha vibrioni- des, N. Encycl. Die. T/ichoda barbata; Mull. tab. XXVII. fig. 16. Encycl. pi. i^- fig- i3.— Plagiotricha viridis y N. Urceolaria j Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. ùf\. n. \. VoHicella ; Mull. tab. XXXV. fig. \. Encycl. pi \^.fg. i.3.
— Plagiotricha aurantia ; N. Encycl. Die. T?i- choda; Mull. tab. XXVI. f g. i3. 16. Encycl. pi. i5. fig. 33. 36. — Plagiotricha Phœbe j N. Encycl. jD/'c. LePirouetteur; Joblot,/^/. w.fig.i.
— (Le Cercaria sefifera y Mull. tab. XIX. fig.
(55)
14- i6. Encycl. pi. ^.Jj^, i4- ï^j c^oit rentrer dans ce genre , encore que les cils latéraux y soient plus près de la queue que de la partie antérieure. ) Genre 45. Mystacodelle , Mystacodella j N. Corps anlérieurement terminé par une fissure plus ou moins prononcée, formant comme des lèvres inégales qui sont munies de cils en manière de moustaches.
* Postérieurement glabres. — Exemples, Mys- iacodella oculata y N. Encycl. Die. Trichoda Uçula i'^lxii.i.. tah. XXVI. fig. ii. la. EncycL pi. i5..y%. 3i. 32. — Mystacodella Bipes ; N. Trichoda forfex s Mull. iab. XXVll.Jig. 3. 4. Encycl. pi. ih.,fig. 44- 45- — Mystacodella For- ceps ; N. Encycl. Die. Trichoda^ Mull. tab» XXVn.Jig. I. 2. Encycl pi. \h.Jig. 42. 43.
* * Postérieurement ciliées. — Exemples. Mystacodella Cyclidiuni j N. Encycl. Die. Tri" choda j Mull. tah. XXXI. Jig. 22. 23. Encycl, pi. \6./îg. 32. 33. Araignée aquatique ou Goulue, Joblot, pi. S. Jig. 9. et ;;/. 10. fg. 19. — ( Jo- blot représente,/?/. 2,. /ig. 3 — 5, un animal tout semblable, mais qu'il dit cilié tout autour, ce qui en feroit un Leucophre. )
Gen/v 46. OxiTRiQUE, Oxitricha ; N. Non an- térieurement fisses ', des cils ou poils disposés en deux séries ou faisceaux.
* Paramœcioides. Faisceau de cils aux deux extrémités opposées d'un corps, non excavé en bourse. — Exemples. Oxitricha Lepus j N. En" cycl. Die Kolpodas Mull. tab. XXXlV.Jig. 5.
( 56 )
8. Encycl. pi. i^.fig. 17. 20. — Oxitncha pelio- Tiella; N. Trichodaj Mull. tah. XXXI. fig. 21. Encycl. pi. i^-fig. 3i.
** Bursarioïdes. Faisceaux de cils aux deux: extrémilés d'un corps qui est membraneux , et se repliant latéralement des deux cotés de manière à imiter parfaitement une Bursaire. — Exemple. Oxitricha Bulla ^ N. Encycl. Die. Trichoda j Mull. tab. XXXI. f g. 20. Encycl.pl. iG.^g. 3o.
* * * Pupoïdes. Un faisceau de cils à l'une des extrémités du corps , et l'autre disposé en. série sur l'un àescbiés. — Exemples. Oxitricha Gihha^ N. Encycl. Die. Trichoda,- Mull. pi. XXV,
Jig. 16. 20. Encycl. pi. lo. fig. 11. i5. — Oxi- ïricha Johlotii ; N. Encycl. Die. Poisson en forme de navette 5 Joblot, pi. 2. fig. 6. — Oxi- tricha F élis ; N. Encycl. Die. Trichoda ; Mull. tab. XXX. Jig. i5. Ejicycl pi. 16. fig. i. — (La Poule liuppée de Joblot , pi. 2 , fig. i , est notre Oxitricha Joblotii , se doublant pour se repro- duire. )
* * * * Diplagiotriques. Les deux séries de cils sur deux côtés du corps. — Exemple. Oxitncha arnbigua y N. Encycl. Die. Trichoda j Mull. tab. XXVIII. fig. II. 16. Encycl. pi. i5.
Jig. I. 5. — (Cette section est susceptible de former un genre particulier, si , comme le repré- sente Muller dans l'individu figuré sous le n». 16, ce que nous n'avons jamais pu apercevoir, un troisième faisceau de cils se développe à Textré- mité antérieure. }
( 57 ) Genre 47- Ophrydie, Ophrj'dia ;N. Des fais- teàux de cils opposés et implantés aux deux côté» de la partie antérieuFe d'un corps arrondi, cj^lin- dracé ou' turbiné. "^Exemples. Ophrydia diotaj N. EncycL Die. Trichodas Mull. tab. X?nV. fig. 3. 4- Encycl. pi. i2..Jig. 24. 25. — Ophrydia Trochus ; N. Encycl. Die. Trie hodâ ^ ' Mvi^i^. iah. XXllI.fg.^. 9. EncycL pi. 12,. fig. 8. 9. — Ophrydia T^orticellina ;^. Encycl. Dic. Urceo- laria versatilis ^ Lamk. Anim. sans vert. tom. 3. p. 44. n. 26. Vorticellaj Mull. tab. XXXIX. fig. 14. 17. Encycl. pi. '21. fig. i. 4* — (Les espè- ées de ce genre ont la forme extérieure des véri- tables Urcéolaires et tes faisceaux de cils disposés à la même place , comme pour y former un pas- sage très-naturel ; mais elles ne sont pas urcéo- lées ou vidées en g^odets , et leurs cils ne sont pas véritablement vibraiiles. )
Genre 4^. Truhe-lle , Trinella / N. Corps mem- braneux, aminci et glabre antérieurement, di- laté , variable et muni de deux ou de trois fais- ceaux de poils non vibratiles à la partie posté- rieure. — Exemple. Trinella Pacha y N. Encycl' Dic. Trichoda Floccus j Mull. tab. XXIV. fig. 19. -2 T. Encycl. pi. i^.^fig. 40. 42.
Genre 49* Kérone, Kerona ; Lamk. Ayant, outre des cils mobiles disposés sur un côté ou tout autour du corps , des appendices parlicu- lu'vs en dentelures, en cirres fort longs ou en cornes sur quelques parlies de leur étendue.
«^ Kérones i Mull. Corps subcrustodé, dont,
(58)
les appendices rigides sont en dentelures , en cornes ou pectines. — Exemples. Kerona Liii-r caséer-y' Mull. ZooL Dan,' tab- g. fig. 3. En- cycl. pi. 17. fg. 3. 6. — Kerona cahitiun ^ Mull. tah, XXXlV.fig. 11.. i3. Encycl. pi 18. fig. 21. 23. — Kerona Kausirum y Mull. tab, XXXÏU.fig. 7. II. Encycl pi i^.fg^ 1 1. lô.- Xf^ro/zâf emsa y N. Encycl Die. Trichoda ^ Mull. iah.XXXU.fig. 3. 6. Encycl pi iS.fig. 39. 42.
— (Les espèces de ce sous-genre ne sont guère membraneuses comme le reste des Trichodés , mais semblent être formés d'une sorte de test ou carapace, qui en fait un passage très-naturel à nos Crustodés , qui sont des Crustacés rudimen- taires. )
* * Jliniantopes ; Mull. Corps contractile , .dont les appendices cirreux sont plus longs et plus flexibles que les cils. — Exemples. Kerona laivoides ; N. Encycl Die. Hiinantopus Larça ; Mull. pi XXXlV.fig. 2 1 . Encycl pi 1 Z.fg. 6.
— Kerona Ludio ; N. Encycl Die. HimaTitopus ; Mull. tab. XXXlV.fig. 1 8, Encycl pi x^.fig. 3.
— ( C'est M. de Lamarck qui a réuni les Himan- topes de MuUer aux Kérones. )
Genre 5o. Kondyliostome, ^o/zc^K^/o^^oma y No Corps cylindracé, avec un orifice buccal latéra- lement situé , garni tout autour de cils subvibra- tiles, plus longs que ceux qui semblent se montrer sur quelques parties de l'animal. — Exemples. Kondyliostoma Lagenula ; N. Encycl Die. Tri- choda patulai Mull. tab. XXVI. fig. 3. 5. Encycl pi i3. fig' 23. 25. — Kondyliostoma
(59)
limacina j N. Encycl. Die. Trichoda païens ; MuLL. iah. XXVI.fig, 1.2. EncycL pi. \b. fig. 21. 22. — (Il faut ajouter à ces espèces le Kondy- îiostoina Cyprœa ; N. Trichoda sulcata ; Mull. Zool. Dan. fasc. 2, pi. i^.Jig. 16. 20. Encycl. pi. \ùf. fig. 6. 10, que nons avons récemment retrouvé dans l'ean des Moules, et que nous avons reconnu appartenir à ce genre.)
IIIo. FAM I LLE DES URODÉES.
Les Microscopiques de cette famille sont, parmi les Trichodés , ce que sont les Cercariées et les Urodiées parmi les Gymnodés , c'est-à- dire , que leur corps est terminé par un ou dedx appendices caudiforraes 3 mais ces animaux se s.ont déjà compliqués au mojen d'un faisceau de cils antérieurs , qui toutefois n'y p;arnissent point encore un orifice buccal comme dans les genres de Tordre suivant. M. de Lamarck , qui éta- blit l'un des genres que nous y comprenons ^ sentit la nécessité de séparer ce genre de sa classe des Infusoires , pour le p^orter en tête de ses Polypes ciliés , par lesquels commence sa. seconde classe des animaux sans vertèbres.
Genre 5i. Ratule , Ratulus ; de Lamk. Corps alongé, glabre, antérieurement cilié , aminci en un appendice caudiforme simple. — Exemples, Ratulus cercarioides ; N. Encycl. Die. Ratulus Claçus ; Lamk- Anim. sans vert. tom. 2. p. 24. n. 2. Trichoda Clai^us ; Mull. tah. XXIX. :/ig. j6. 18. Encycl. pi. \^.Jig. 23. — Ratulus lu- naris ^ N. EncycL Die. Trichoda ^ Mclj^. tab-
(6o)
jrM^iVi'. i. 3. i?/?c>/. pi. i5.j%. II. i3. — Ràtidus Muscidùs r N . ' Encycl. Vie . Trichoda ; MuLt. t'àh. XXX. fig. 5. 7. Encycl. pi. i5. y%-. 28. 3o. — Ratiilus Mus ; N. Encycl. Die. Rai d'eau^ Joblot, pi. 10. Jig. 4. — (Il est possible que la Grande-Gueule dumême Joblot,. pi. ia,,^*. 20, regardée par Muller comme une fantaisie du graveur, qui auroit ajouté une qiietié à son Trichoda Cyclidium y l'une de no5, B'l3'Sta- codelles , soit une espèce fort réelle du genre Baatule , laquelle seroit caractérisée par sa pai^lie antérieure fendue en deux lèvres.) '■
Genre 62. Diurelle, Diurella; N. Corps alongé, glabre, antérieurement cilié, aminci en un ap- pendice caudiforme double. — Exemples. Diu- rella Lunulina i N. Die. clas. tom. 5. Trichoda- hilimis i MuLL. tab. XXIX. fig. 4. Encycl: pi, i^.fig. 14* — DiuTella Tigris ; N. Die. clas. tom. 5. Trichoda Tigris ; Mull. tab. XXTX. fig. 8. En- cycl. pi. A^. fig. 18. — ( On croit distinguer une sorte de fourreau autour du corps des Diurelles , particulièrement de la seconde espèce ; ce qui forme un passage naturel aux principaux genres de l'ordre suivant. )
ORDRE III.
STOMOBLÉ PHARES , où se distingue anté- lieuremenl. une ouverture buccale , munie de cils ou cirres vibratiles, mais non d'orgaues rota- tuires doubles, c'est-à-dire évidemment con- formés en roue 5 corps non teslacé. — (Les Mi- croscopiques de ce troisième ordre , toujours for-
C 6i ) tn^s d'une molécule conslitutrice transparente , où se voient des corps hyalins plus gros , sont en- core fort simples , c'est-à-dire qu'on n'y distingue aucun organe interne dont on puisse assigner posi- tivement l'usage. I-e corps , soit nu, soit déjà re- couvert d'une sorte de fourreau, mais" jamais d'un véritable lest, est également contractile , et couséquemment susceptible d'une certaine poly- morpliie ; nulle enveloppe consistante ne le restrei- gnant dans des formes invariables et rigoureuse- ment symétriques. On peut en quelque sorte com- parer à un tube intestinal la vacuité du corps , rpii souvent demeure en forme de sac , ce qui oilre beaucoup de rapport avec ces Polypes de Treni- bley , bien plus avancés dans l'éclielle animale, et n'uRrant cependant, comme nos Stomoblépbarés , qu'une sorte d'estomac vivant , isolé. Mais les cils ou cirres vibratiles dont l'ouverture est garnie, compliquent singulièrement l'organisation de ces animaux. De ce que les mobiles qui font agir ces cirres échappent à notre vue, on auroit tort de conclure qu'ils n'e-xislent pas^ au contraire, si l'on en juge par la rapidité des mouvemens donnés à leurs cirres par les Stomoblépbarés , il faut que le mécanisme qui occasionne de si rapides mouvemens soit très-pui»sant. C'est particulièrement cette fa- culté de fajre vibrer si fort les cirres de leur orifice , ouire la vacuité de leur corps , qui distingue notre t-!'oisième ordre de celui des Trichodés, oii l'en trouve des poils ciliaires et des cirres , mais oîi ces parties ne sont pas positivement propres à la vi- bration.
(60 La première section du premier ordre des Po- lypes de M. de Lamarck , que ce savant désigne sous le nom de Vibratiles ^ est l'ordre que nous établissons ici , quant aux caractères par lesquels le savant professeur l'a désigné 5 mais des trois genres Ratule y Tricocergue et Vaginicole qu'il y comprend , le dernier seul y convient tel qu'il fut constitué. Le second se démembre, et a du être transporté aux simples Tricliodés, tandis que les genres iraportans , Furcularia et Xlrceolaria de M. de Lamarck, placés par ce savant dans sa deuxième section, ou des Rotifères, n'y sauroient demeurer, et doivent être transportés parmi nos Stomoblépbarés , vu que dans ces deux genres , ainsi que dans le reste de nos Stomoblépbarés, les cirres vibratiles ne se développent jamais en orga- nes rotatoires complets. Les animaux de cet ordre sont moins fréquens dans les infusions que les pré- cédens. Ils doivent encore se substanter par ab- sorption. On a regardé leurs cirres vibratiles com- me destinés à attirer leur proie à l'aide du tour- billonnement que ces cirres déterminent dans l'eau . Nous avons effectivement vu ce tourbillonnement attirer parfois des Monades et autres Microscopi- ques minimes , et les engloutir dans la cavité in- terne j mais nous nous sommes convaincus que ces petits êtres engloutis étoient aussitôt rejetés , la plupart toujours vivans , par le même mécanisme , et conséquemment ne servoient pas à la nutrition des Stomoblépbarés 5 nous regardons ces cirres comme étant plutôt l'ébauche des organes de la respiration, qui les premiers se montrent après l'appareil intestinal gastrique. )
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lo. FAMILLE DES U RC É OLARI Ê K S ,
Où le corps , enlièrement nu , sans gaine , et ne servant de gaîne à quoi que ce soit, n'est jamais terminé par une queue qui s'y articule , non plus que" par un appendice caudiforme , encore qu'jl se puisse atténuer postérieurement ; il présente abso- lument la forme d'un cornet ou d'une cupule vide , antérieurement ouverte, ayant aux deux côtés du limbe des cirres vibratiles disposés en faisceaux opposés, (il arrive souvent que dans le mouve- ment donné à ces ciires par l'animal, on croiroit ce limbe entièrement cilié , mais ce n'est qu'une apparence , et lorsque l'animal se repose , ou lors- qu'il se prépare à faire tourbillonner l'eau , on y reconnoit bien distinctement l'existence de deux faisceaux de cirres distincts.)
Genre 53. Myrtiline, Myriilina j N. Corps en coupe , parlailement vide , submembraneux , avec un ou deux cirres vibratiles de chaque côté 5 plusieurs individus s'agiégeaht en glomérules ses- siles par leur extrémité postérieure. — Exem- ples. Myriilina J'raxinina j N. EncycL Die, Vorticellaj Mull. tab. XXXVlILJig. i^. En- Cycl. pi. 20. fig. 37. — Myrtilina cratœgariaj ^. EncycL Dic. Vorticella j Mull. tab. XXVIll. fig. 18. EncycL pL 2.0. Jig. 38. Roesel, In^. T. III. pL XCVIU.Jîg. 3. — ( M. de Lamarck avoit déjà indiqué par une note , !'< tablissement de ce genre a la suite de ses Tubicolaires i^Anim. sans vert. toni. 2. p. 53) , place où ce- pendant ce genre ne pouvoit demeurer, au-
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t d'organe rotafolre., et ia capsule qui conslitue les Myrtilines ne scr- vanl à renfermer aucune partie de Tanicial , conformé en corps comme sert le fourreau des Tubicplaires. C'est: avec les Cellépores de M. de Lamarck , qui ne sont pas positivement pierreux, comme le dit ce savant, mais bien plutôt membraneux, comme l'a fort bien re- marqué Lamouroux ^ que les Myrtilines ofïVent le plus de rapports, particulièrement avec Yopoidca et le Magnepillana ^ Lamx. Polyp. flex. pi. I . fig. I et .3. — Le Tubulipora orbiculus , Lamk. Anini. sans vert. toin. 2. pi. i63. >2^. 3. Encycl. pi. ^'j^. fg. 3, ressem- ble encore beaucoup aux Myrtilines , seule- ment tous ces animaux sont nn peu plus grands ; mais nous sommes persuadés que lorsqu'ils auront été observés vivans , on y trouvera des cirres au limbe 'y alors tous seront du même genre , et un passage très-naturel sera établi des Stomoblé- plîarés aux Flustrées. Les Myrtilines vivent pa' rasites sur les tentacules des mollusques fluvia- tiles , ou sur les petits crustacés 5 ce qui pourroit faire supposer que ce ne sont que les animaux- fleurs de certains Psycliodiaires croissant sur ces mêmes crustacés, et qui étant devenus libres, conservent encore dans leur nouvel état des ha- bitudes sociales. )
Genre 64. Rinelle , Rinella ; N. En coupe non totalement évidée , avec un corps interne dans le fond qui se prolonge par le centre en un mamelon saillant du milieu de ce limbe j ne
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{.'associant jamais en glomcrules. — Exemples, 'Rinella inyrtilina j N. Encycl. Die. SemLlable pour la forme à une baie du 'F'accinium Myrtilus ; L. — Rinella mamillaris ^ N. TJrceolaria bursata y Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 41. n^. 5. Vorticella ilsljiiA.. pL XXXV.fg. 9. 12. Encycl. pi. i^-Jig. 12. i5. — Rinella Nasus; N. Encycl. Die. XJrceolaria nasuta ; Lamk. Anim. sans vert, iom. 2. p. 40. n°. 18. Vorticella ; Mull. tab. XXXVn.Jîg. 20. 24. Encycl.pl. 2.o.Jig. 16. 20.
Genre 55. UrcÉolaire , TJrceolaria^ Lamk. Corps complètement iircéoléj évidu, contractile, plus ou moins variable , postérieurement obtus , toujours libre et jamais terminé en queue. — (II ne faut pas confondre avec les Urcéolaires les ani- maux-fleurs des Vorticellaires , lorsqu'ils sont de- venus libres , et, qu'emportant avec eux une partie de leur pédoncule, on y croit voir une sorte de queue, qui trahit leur origine psycliodiaire : tels sont, par exemple, les Vorticella tuberosa et ci- trina de Muller. )
* Vorticelloïdes : ayant les deux faisceaux de cirres vibratiles sensiblement distincts. — Exem- ples. TJrceolaria Sacculus j Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 43. tï». 16. VoHiceWa^ Mull. tab. XXXVlI.fig. 14. 17. Encycl. pi. 2.0. fig. 10. l3. — (Les espèces de ce sous-genre seroient exacte- teraent des Bursaires ou des Cratérines , si elles n'étoient munies de cirres vibratiles.)
* * Péribléphares : où les cils vibratiles pa- roissent garnir tout le tour du limbe.
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«. Les unes sont en forme de cupule ou de sac , c'esl-à-dire , lonjouvs ressemblant à des Bursaires ou à des Cralérines. — Exemples. Urceolarla dis- cina j Lamk. Anim. sans vert. tom. 2.. p. 44* ^^ " 20. Vorticcllaj Mull. tah. XXXVIU. fig. 3. 5. Encycl. pi. 2.0. Jîg. ^5. 25. — TJrceolaria trunca- tella;\jhisivi. Anim. sans vert. tom. 2. p. 44- ^'^' ^3. Torticellas Mull. tah. XXXVUl. fig. i4- l5- Encycl. pi. 20. /ig. d-^. 55.
js. Les autres sont diftbrmes. — Exemples. Ur- 'Ceolaria papillaris j Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 43. n°. i5. VoHicella i Mull. tah. XXXVII. fig. i3. Encycl. pi. 20.Jig. 9. — Vrceo- laria ralgaj Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 43. n'\ 14. Vorticella ;U[jLi.. tah. XXXVIL fig. 12. Encycl. pi. 20. fig. 8.
Genre 56. Stentorinï: , Stejitorina ; N. Corps évidé, contractile, polymorphe, postérieurement atténué en pointe , de mauic^ie à donner à l'animal développé la forme d'un entonnoir ou d'un cornet à bouquin.
* Solitaires - errantes : elles sont foncées en couleur, soit que leur teinte tire sur le brun, soit qu'elle tire sur le vert 5 très-polymorphes , elles sont aussi bien plus grandes que tous les animaux précédens , et on peut en distinguer la plupart à l'œil désarmé , comme des points aj^ités dans l'eau des marais. — Exemples. Stentorina Infimdihu- lum ; N. Encycl. Die. Uivenlaria nigra ^ Lamk. Anim. sans vrt. tom. 2. p. 42. n. 10. Vorticella j Mvhj..tab.XXXVII.Jig. 1.4. Encycl.pl. iQ-fig-
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44* 47' — Stentorina polyinorphaj N. Vrceoïaria; Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p, 42. n. 8. Vorti- ce//a/MvLL. tab. XXXVI. fi g. i. i3. Encycl. pL 19. ^^. 2 1 . 23. — Stentorina hyerocontica y N. Vorticella stentorea j Mull. tah. XLIU./ïg.^. 12. Encycl. pi. 2^.Jîg. 6. 12. Roesel , /tzj. T. III. tab. XCJV. fig. 8. Lederm. pL 88./^. I. K.
* * Sociales : c'est-à-dire , se plaisant à se réu- nir en groupes , en rapprochant leur partie posté- rieure qu'elles fixent sur les lenticules ou autres corps inondés. Elles sont grisâtres et transparentes.
— Exemples. Stentorina Rneselii ; N. Encycl. Die. RoEs. Ins. T. III. tab. XCIV.fig. 5. 6. Le- derm. pi. ^^Jig.J^. g. h. — Stentorina biloha j N. Encycl. Dic. Roesel , Ins. T. III. tab. XCIV. fig. IV. tab. XCV. et tab, XCVI.
— (Ces deux dernières espèces, mal-à-propos rapportées par Muller à ses Vorticella stento- rea et socialis , en sont bien différentes, et de- VToient peut-être constituer un genre distinct. S'évanouissant quelquefois sous l'œil de l'observa- teur en molécules , et susceptibles de se reproduire de leurs propres fragmens , ainsi que nous l'avons expérimenté , on diroit des Polypes d'eau douce de Trembley dépourvus de tentacules. Un point agité au centre , quelquefois d'un rouge de sang , et que nous regardons comme un cœur rudimentaire , avec des globules internes qui pourroient bien déjà remplir les fonctions d'ovaires, les avancent beaucoup dans l'échelle animale. )
Genre 57. Sinanthérine , Sinantherina ^ N.
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Corps cupuliforme , atLenuë postérieurement en appendice caudiforme , ajanl un double rang de cirres vibratiles à son orifice qui est ohilique , avec une espèce de tentacule bifide au centre.— Exem- ple. Sinaiitherina socialisa N. Encycl. Die* Torticella^'Uvi.ï.. tab. XLIll.fg. i'3. i5. En- cycl. pi. 2.0. Jig. i3. l5. — (Cet animal, encore plus grand que ceux du genre précédent , forme un passage très-naturel aux polypiers vaginifor- raes de M. de Lamarck par les Plumalelles , dont il ne diffère que parce qu'il présente des cirres vi- bratiles au lieu de tentacules. Il faut se garder de le confondre avec les Stentorines sociales , qu'il surpasse encore par les dimensions , ayant jus- qu'à deux lignes de long. Très-visible à l'œil nu ; il se réunit en familles, et forme de petites touffes sur la vase des marais. )
11°. FAM I LLE DES THI Kl DÉES y
Où le corps, obscurément urcéolé , ouvert an- térieurement , ayant le plus souvent l'orifice buc- cal cirreux tout autour, et terminé par une véri- table queue , est contenu dans un fourreau ordi- nairement membraneux et toujours très-distinct, à travers lequel ses mouvemens contractiles se dis- tinguent aisément. ( On commence à reconnoître dans plusieurs espèces des genres qui constituent cetîe famille, un point mobile durant la vibration des cirres , et situé vers la partie que l'on peut considérer comme un cou; ce point agité repré- sente, selon nous, une ébauche de cœurj l'évide- ment du corps en urcéole étant considéré comme
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IMbaiiche de l'appareil digestif, qui a nécessaire- ment précédii Pappareil circulatoire.)
Genre 58. Filine, Filina ; N. Gaine conique postérieurement , atténuée en pointe caudale fili- forme , qui n'y est pas articulée , simple, entière, et que remplit le corps ; tête obtuse dans l'état de dilalaliou de l'aniiual , garnie d'un faisceau central de cirres vibratiles, et munie de deux appendices tentaculaires alongés. — Exemple. Filma Mal- ien j N. Encycl. Die. Brachioniis passas ^ Mull. tah,XLlX.fig, 14. iQ. Encycl. pi. 'i^.fig. 14. 16. — (Sans les cirres vibratiles, les appendices tenta- culiformes et la gaine prononcée qui contient le corps , ce seroit un Ratule. )
Genre 69. Monocerque , Monocerca y N. Four- reau musculaire postérieurement atténué en un appendice caudiforme siaiple qui y est évidem- ment articulé 3 orifice dépourvu d'appendices ten- taculiformes , cirreux tout autour. — Exemples. Monocerca vorticellaris ; N. Encycl. Die. Vorti- cella treinula i Mull. tab. JlH. Jig. 4- 7- -E^'^" cycl. pi. 2J -j^g. 20. 23. — Monocerca longicauda} N. Encycl. Dic. Ratulas carinatus; Lamk. Anini. sans vert. toni. 2. p. 24. n. i. Trichoda Rattus ^ Mull. tab. XXIX. fig. 5. 7. EncycL pi. i^./ig. i5. .7.
Genre 60. Furculaire , Furcularia y Lamk. Fourreau musculeux postérieurement atténué et garni d'un appendice caudiforme double ou bifide qui s'y articule évidemment ; orifice dépourvu d'appendices tentaculiforcnes ^ cirreux tout aur-
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tour. — Exemples. Furcularia îongiseta j Lamk. Anim. sans vert. tom. 2,. p.l)^. n.^. VorticcUa; MuLL. tah. XLII.fg. 9. 10. EncycL pi. 22..Jig, 16. 17. — Furcularia lacinulata y Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 38. n. 5. Vorticella j Mull. mb. XLII. fg. 1. 5. Encycl. pi. ^2. Jig. 8. 12. — Furcularia Larpa; Lamk. Anim, sans vert. tom. 2. p. 67. n. l. Vorticella ; Mull. tah. XL. fig. I. 3. Encycl. pi. 21. /^. 9. II. — Furcularia longicauda j N. Encycl. Die. Trichocerca ; Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. p. 25. n. 5. Trichoda; Mull. ^,^.3, ^^JT/. /^. 8. 10. EncycL pi. 16. /^. 9. 11. — Furcularia Felis; Lamk. Anim. sans vert. tom. 2. pag. i3. n. l3. Vorticella j Mull. zîii<^. XLUT.fig. i. 5. Encycl. pi. 2^.fig. 1 . 5. —(Les Vorticella senta de Mnller , 2f«3. XLI.fg. 8. 14. Encycl. pi. 2.2..,/îg. i. 7, et avrita , Mull. ;%-. i. 3. Enoycl. pi. 21. jÇ^. 17. 19, que nous rapportons d'après M. de Lamarck à oe genre, pourroient bien en former de disiincts, que caractériseroient les cirres vibràtiles disposés en deux et en trois faisceaux très-séparés , et si- tues diversement , ou aux deux côtés opposés de l'orifice qui saille hors du fourreau en ma- nière de tête. )
Genre 61. Trichocerque , Tnchocerca ;LAmK. Corps et fourreau très-musculeux , terminés par une queue articulée et composée. — ExempItE, Tnchocerca Pocillurn^ Lamk. Anim. sans vert, tom. 2.. p. 26. n. 4. Trichoda; Mull. tah. XXIX. Jîg. 9. 12. EncycL pi. iS. ^g. 19. 22. Fur- cularia stentorea ; N. EncycL Die. — ^ ( Le ^enre
(7ï )
cré(5 par M. de Lamarck est ici réformé, et n& contient plus que les espèces qui deraeureroîent des Furculaires , si leur queue plus fortement arti- culée encoie , n'étoit composée et pour ainsi dire rameuse, munie qu'elle est , de cinq appendices , dont deux latéraux et un terminal. On diroit la partie postérieure de l'abdomen de certains in- sectes libelluloides. )
Genre 62.. Vaginicole , Vaginicola ^ Lamk. Corps sublurbiné ou alongé , terminé par une queue qui n'y est pas articulée , et contenu dans une gaine ou capsule cylindracée , vitrée , libre , et que ce corps ne remplit pas tout entier* — (Ce genre , que Bruguière , long-temps avant M. de La- marck, avoit senti la nécessité d'établir, forme un passage aux Foliculines , et se confondroit avec celles-ci , si de simples cirres vibratiles, et non de véritables organes rotatoires^ n'en, garnissoient seulement l'orifice buccal. )
* Péribîéphares : où les cirres vibratiles pa- roissent garnir tout le tour de l'orifice. — Exem^ PLES. Vaginicola innata j Lamk. Aniin. sans vert. tom. 2. p. 27. 71. 3. Trichoda ; Mull. tah. XXXÏ.fîg. 16. 19. EncycLpl. i&./ig, 21. 24. — Vaginicola inquilina ^ Lamk. Anini. sans vert. tom, 2. p. 27. 72. I. Trichoda j Mull. ZooL Dan. ^ab. ÎX.fig. 2. Encycl. pL 16. fig. 14. 17.
* '^ Oxitriques : où les cirres vibratiles sont si- tués aux deux côtés opposés de l'orifice , que dans leurs mouvemens rotatoires ils ne paroissent ja- mais garnis tout autour. — Exemples. Vagim-
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cola vorticellina y N. Encycl. Die, Foliculina vaginata ; Lamk. Anini, sans vert. tom. 2. p. 5o. 71. 2. Vorticella y Mull. tab. XLîV.fig. 12. i3. Encycl. pi. 23. fig. 02. — Vaginicola ingenita j Lamk. Aniin. sans vert. tom. 2. p. 27. n, 2. Tri- choda ; Mull. tab. XXXI. fîg. i3. i5. Encycl. pi. iG.^^g. 18. 20.
ORDRE ÏV.
ROTIFÈRES. Corps éminemment contractile, non couvert d'un test intimement adlie'rent, s'a- longeant antérieurement en une sorte de fête bi- lobée, dont les deux lobes, entourés de eirres violemment vibratiles , présentent , à la volonté de l'animal , l'apparence de véritables roues indépen- dantes qui font tourbillonner l'eau.
Cet ordre fut créé par M. de Lamarck comme une simple section, la deuxième, entre ses Po- l^^pes vibratiles. ïl y confondoit les Vorlicelles , les Furculaires et les Urcéolaires , qui n'ayant que des eirres vibratiles, ne présentent pas de véri- tables organes rotatoires , avec les Bracbions , dont plusieurs ont bien effectivement des rota- toires , mais qui étant aussi munis de tesls très- évîdens , comme les Crustacés branchiopodes , avec lesquels ils présentent les plus grands rap- ports , se dirigent vers une classe toute différente de celle vers laquelle tendent las Rotifères vérita- bles ou non testacés. Qu'on substitue , par Fimagi- jiation , des appendices tenlaculiforiues aux eirres vibrytiles des rotatoires de ces animaux , on aura des Ciistattlles, des Alcionelles, des Fluœatelle^ ,
des Tuînilaiiées , en ua mot de ces véritables Polypes , par lesquels on arrive à la vaste classe des tribus Pyschodiaires pour s'élever aux Rayonnes.
« En arrivant à cette section , dit le Linné français , les progrès de Tanimalisation sont si marqués , que tous les doutes sur le caractère classique cessent complètement à l'égard de ces animaux. En effet, tous les Rotifères ont une bouche éminemment distincte quoique contrac- tile 3 elle est même tellement ample , qu'il semble que la nature ait fait de grands efforts pour commencer l'organe digestif par cette ou- verture essentielle. » En reconnoissant avec M. de Lamarck une boucbe caractérisée dans les Ro- tifères, nous ne croyons pas que leurs r.otatoires y soient positivement appropriés. Ces rotatoires , en faisant tourbillonner l'eau autour de la boucbe, attirent à la vérité de plus petits Microscopiques, formant la nourriture babiluelle des Rotifères; mais , comme pendant leur agitation on yoit un organe intérieur de plus en plus dessiné,, et très-distinct de ce qu'on peut regarder comme un tube intestinal qui parcourt la longueur du corps , être soumis à un mouvement prononcé de systole et de diastole, nous regardons cet organe comme un véritable cœUr central , et les rotatoires cpmnae des organes respiratoires, c'est-à-dire, comme des ébauches de branchies par paires sy- métriques. Ainsi, les Rotifères sont plus avancés à cet égard que les insectes, qui n'ont pas de
( 74 ) cœur véritable , quelque fonction qu'on attribue A leur vaisseau dorsal.
On sent bien que des êtres déjà si compliqués ne peuvent plus être l'eiTet de ces générations spontanées, que doivent déterminer nécessai- rement de merveilleuses, mais simples lois d'af- finités auxquelles obéissent les molécules des diverses espèces de matières primitives. On sent encore que pour se perpétuer , les Rotifères ne sauroient être réduits à la condition de to- ttiipares, et si des sexes ne s'y montrent point encore , on doit commencer à y voir des ovaires et des gemmules propagatrices , que l'animal produit en lui-même et qu'il émet pour se ressemer , s'il est permis d'employer cette ex- pression.
L'ordre des Rotifères ne contient encore pouu nous qu'une seule famille.
Genre 63. Foliccline , Foliculina ; Lamk. Corps contractile , dépourvu de tout appendice fentaculaire, molécularié, non musculèux , Con- tenu, sans y adhérer intimement, dans un four- reau en forme d'ampoule , parfaitement transpa- rent et libre, par l'ouverture antérieure duquel l'animal fait saillir une lêle largement bilobée , sur le limbe de laquelle se développent les rota- toires. — Exemple. Fohculina Ainpidla ; Lamj:. Anim. sans vert, tom. 2. p. 3o. n. i. — Vor- ticellas MuLL. tab. XL. fig. 4. 7. EucycL pi. 2,1. fig. 5. 8.
Genre 64. Bakérine , Bakcrina. Corps con-
( 75 ) tractile , comme aimelé, contenu dans «n four- reau en ampoule , auquel on ne lui voit point d'adhérences , déponrvu de tout appendice tenla- culaire , a^^ant une tête bien marquée, aux côtés Opposés de laquelle sont disposés extérieurement deux rolatoires indépendans , composés de longs et robustes cirres vibratiles implantés en faisceaux à l'extrémité d'un pédicule. — Exemple. Bake- tina dipteriphora; N. FolicuUna Bakeri. En- cycl. Die. Baker , EmpL micr. toni. s. pi. XIV. Ji^. XI. XII. — (On peut certainement rapporter à ce genre bien caractérisé, ou du moins en rapprocher , un autre animalcule très-visible à Poeil désarmé , contenu dans un fourreau mem- braneux brunâtre , qu'on trouve fréquemment ad- hérant aux filamens du Leinanea Corallina i N. Ann. du Mus. tom. 12. pi. 2.^. fg. 2 , sur les Fon- tinales ou sur VHypnum ruscifolium dans les eaux pures. Les faisceaux rotatoires de ces animaux sem- blent établir, d'un côté , un passage aux antennes des Cyprides ou des Cy thérées , ou bien à ce que Strans, dans un magnifique travail sur les Da- pknies, appelle pieds antérieurs , et d'un autre côté , peut-être aux cirres de certaines Amphi- trites , vers qui ce genre forme un passage très- naturel. )
Genre Ç>1i. Tubicolaike, Tubicolaria ; Lamk, Corps contractile , oblong , sans nulle apparence d'articulations en aucune de ses parties , contenu dans un tube fixé sur les corps inondés , anté- rieurement tronqué , et par l'ouverture duquel l'animal: développe une îête munie vers le cou de
(76) deux appendices lentaculaires , et d^veloppan-t un rotatoire que l'animal fait paroître bilobé ou quadrilobé à volonté. ■ — Exemple. Tubi- colaria quadriloha j Lamk. Anim. sans vert. iom. 2. p. 53. n. I. B-otifera quadricularis ; DuTROCHET , A?m. Mus. t. 19. pi. 18. fg' I. 4. Polypes à fleurs j Schoeff. Ins. tab. i. fg. 2. 10. — (On a cru distinguer des yeux analogues à ceux des Mollusques dans ces animaux , que nous avons soigneuseraenl examinés , mais il nous a constamment été impossible d'y apercevoir de tels organes. )
Genre ÇtQ. Mégalotroche, Megalotrocha j N. Corps oblong, atténué en queue simple, subulée, annulée mais non articulée , n'étant contenu dans aucune ampoule , étui ni fourreau; sans tête dis- tincte , mais se développant antérieurement en. deux vastes lobes bordés de rotatoires considéra- bles. — Exemple. Megalotwcha socialis ^ N. Encycl. Die. Vorticella Jlosciilosa j Mull. tah. XLlU.Jig. 16. 20. Encycl. pi. 2!5.J?g. 16. 20. •— ( Cet animal est assez grand pour que les glo- mérules que forment les associations de plusieurs individus , en se fixant par leur queue sur les feuilles des plantes aquatiques , se distinguent aisé- ment. Il est suprenant qu'on ait confondu les Mé- galotroclies avec les Vorticellés , puisqu'ils ne sont ni urcéolés ni renfermés dans aucune en- veloppe en nrcéole. )
Gejire^j. EsÉchièline , Esechièlina j N. Corps, alongé 5 cylindracé , évidemment contenu dans un fourreau musculeux, postérieurement terminé pat
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nne queue subarticulée, engainante , rétractile et tricuspidée, antérieurement muui d'appendices Len- taculaires , avec une tête distincte , qui se montre parfois entre les deux lobes rotatoires , tellement manifestes , que ces rotatoires paroisseut souvent sous la forme de deux roues indépendantes qui tournent avec une grande véL'cité. — v Exemple. Esechièlina Mulleri ,- N. Vorticella rotatoria y, MuLL. tab. XLÏl.fig. li. i6. Encycl. pi. 2.2. fi g. 18. 20. Furcularia redivisa y' Lamk. Anim. sans veii. tom. 2. p. 39. n, 9 , qui n'est certainement pas la Rotifère de Spallanzani : cylindracée , alongée , s'amincissant en une très-longue queue , avec un tentacule très-distinct sous le cou , que ne forme pas un collier distinct , et deux autres tentacules rudimentaires en dessous \ faisant saillir sa tête en pointe mousse entre les deux lobes rotatoires , qui paroissent ne jamais former deux roues sé- parées , mais que l'animal relève quelquefois en dessus comme deux petites crêtes. C'est l'espèce que Muller a fort bien observée , mais pour la- quelle il a entassé des synonymes , qui la plupart Be lui conviennent point. On la trouve fréquem- ment dans l'eau des fossés où croît la lenticule , et dans les vases oij l'on conserve cette plante pour y étudier les Microscopiques. — Esechièlina Bakeri y N. The TVheel Animal in its seçeral postures y Baker, Empl. p. 2^S. pi. XI. fig. i, Xll. Espèce Irès-distincle de la précédente, et que nous avons souvent observée dans l'eau où nous élevions des Conferves , par son corps bien plus épais , court et ventru , prenant une forme
(78) turbinée dans la contraction et le repos , ou s'a- longeant en forme de vers pour marcber à la ma- nière des Chenilles arpenteuses , ayanf la queue beaucoup moinslongue^ un cou souvent fort étran- glé , marqué d'un collier sous lequel ne se voit qu'un appendice tentaculaire , sans autres tentacules ru- diraenlaires^ ne faisant point saillir une tête en pointe obtuse entre les deux rotatoires , qui la plupart du temps sont fort éloignées , imitant deux petites roues distinctes, comme pédiceilées, dans la distance desquelles se distingue l'orifice buccal comme un petit trou. — Esechièlina Leinven- hoekii y N. Rotifère; Leuwen. Contin. arc. nat. p. ùSG./ig. 1.2, reproduite par Dutrocbet. Ann. Mus. tom. 9. pL i^.j^g. 12. 16. Chenille aqua- tique; JoBLOT , p. 56. pi. 5. /ig. K? Ayant le corps ovoïde, atténué en queue, où se distinguent jusqu'à six articles , dont le dernier est tridenté et le pénultième bidenté, avec le cou marqué d'un collier sensible comme dans la précédente, sur le- quel se développent deux appendices tentaculai- res3 faisant comme le Mulleri saillir sa lêle en pointe obtusée , au centre des deux lobes rotatoires. Cette espèce se trouve fréquemment dans les infu- sions végétales. — Esechièlina capsularis j N. Ba- ker , Empl. jnicr. tom. 2. pi. Xîl. fig. 3. — Ese- chièlina gracilicauda j N. Baker, loc. oit» fig. i. Muller , en rapportant ces deux figures, Inf. p. 207, à son Vorticella rotatoria , avoit pressenti avec sa sagacité ordinaire qu'elles représentoient deux espèces diiïérentes , dont nous avons reconnu l'existence. — (Ce genre renferme les plus ex-
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traovdinaires des Microscopiques , iant par leur singulier aspect que par la bizarrerie de leur composition et la variété du spectacle qu'ils pré- sentent sous le microscope. On y voit bien dis- tinctement un cœur toujours eu action , et rien n'approche de la rapidité avec laquelle , émi- nemment polymorphes , les Eséchièlines montrent leurs organes les plus essentiels, ouïes font dispa- roître et changer de forme. M. Dutrochet a essayé de résoudre le problème du mécanisme de leurs rotatoires , mais il seroit peut-être possible d'en donner une autre démonstration. Quant à la cé- lébrité qu'on leur a faite sous ce nom de Rôti* fères , qui ne pouvoir demeurer celui d'un seul genre , et d'après la faculté qu'on leur a supposée de recouvrer l'existence long-temps après qu'on les avoit laissées se dessécher, nous pouvons assurer que ce dernier point est absolument dénué de fonde- ment et établi d'après des observations mal faites. De telles résurrections ne peuvent avoir lieu , surtout chez des animaux d'une organisation si compliquée , où existe une circulation de fluides déterminée parles mouvemens d'un cœur évident, et qui ayant une fois cessé , ne peut couséquemmen t se rétablir. De tels animaux sont au contraire ai- sément mis à mort par la moindre lésion -, car les êtres deviennent plus facilement périssables à me- sure qu'ils se compliquent. Les plus parfaits sont les plus fragiles ^ et non-seulement une Eséchièline , ni aucun Rotifère, ne pourroient être rappelés à l'existence par l'humidité après avoir une fois cessé de vivre réellement par dessiccation , mais nou»
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avons expérimenté qu'en divisant ces animaux , aU' cune de leurs parties ne reproduit d'animal nou- veau , comme il arrive dans les Gymnodés , où l'ex- périence se fait naturellement sous les yeux de l'ob- servateur, et dans les Polypes deTrembley , où oa peut la faire soi-même en divisant ces êtres sin- guliers , qui sont conséquemment moins avancés dans l'animalité que les Rotifères cependant re- légués dans les classes inférieures.
Il existe un grand nombre d'espèces d'Esécbiè- lines , soit dans les eaux douces des marais , où elles vivent de proie parmi les lenticules , soit dans diverses infusions ^ mais il leur est arrivé , comme à ces grandes créatures que rapproche quelque caractère tranché, qu'on les a toutes confondues en une seule 3 il est probable que chacune de celles que nous ont vaguement décrites et plus vaguement figurées divers micrographes, sont autant d'espèces différentes. On a prétendu apercevoir des yeux dans plusieurs d'entr'elles j nous n'avons jamais pu y distinguer de tels organes.
ORDRE V.
CRUSTODÉS. Corps protégé par un véritable test capsulaire , bivalve ou univalve , invariable dans ses formes spécifiques , et dans la transpa- rence duquel on distingue la conformation interne moléculaire et contractile , qui rend le corps varia- ble. ( On diroit que dans le test des Crustodés la nature a voulu essayer les formes des enveloppes plus résistantes et souvent si bizarres des Malacos- tracés. Les animaux compris dans cet ordre sont
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généralement un peu moins petits que ceux des trois premiers , mais moins grands que la pla.partde ceux des deux précédens. L'aspect que leur donne le test dont ils sont environnés ou couverts, les rendv reconnoissables au premier coup d'œil , mais nul autre caractère commun ne les unit intime- ment j ainsi, les uns présentent des organes rota- toires très-complets , d'autres de simples cirres vibratiles , et il en est de parfaitement glabre* dans toutes leurs parties. Ceux-ci sont munis de queues ou d'appendices caudiformes , ceux-là ne portent d'appendices d'aucune espèce. Aucuns ce- pendant ne sont polymorphes dans l'étendue du mot. La plupart, présentent , à travers des ébau- ches d'organes internes, une sorte de cœur qu'on a cru , mal-à-propos , avoir rapport à la déglutition ; et comme leur test ne permet pas qu'ils se divisent pour se reproduire par la voie tomipare , on y dis- tingue des ovaires ou gemmules reproductrices : ce qui n'en Fait pas encore des Ovipares , mais les rap- proche, ainsi que le reste de leur contexture , de cette sous-classe des Crustacés, établie d'abord par Muller sous Je nom dCEntomostracés y et ap- pelée plus récemment des Branchiopodes . Tous sont fort agiles, toujours transparens , et vivent évidemment de proie , l'absorption ne suffisant plus pour les substanter. On peut déjà les considérer comme des êtres symétriques , c'est-à-dire, dont une moitié est parfaitement semblable à l'autre , l'animal étant supposé divisé dans le sens ver- tical de sa longueur.)
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§. I*"*. Hes appendices postérieurs y soit en queue y ■ soit en cornes,
1°. FAMILLE DES B R A G H I O N I D E S .
Corps ou test poslérieureraeiit muni de queue ou d'appendices, et antérieurement de cirres vi- bratiles , que l'animal fait saillir en détermi- nant un grand tourbillonnement dans l'eau. (Nous avons proposé l'établissement de cette famille , formée toute entière aux dépens du genre Bracbion de MuUer , dans l'Encyclopé- die méthodique et dans notre Dictionnaire clas- sique d'histoire naturelle, tom. II, p. 470» Nous y répartissions alors les genres dont elle se com- pose d'une manière trop artificielle , y compre- nant des êtres que nous n'y pouvons plus laisser aujourd'hui, que nous avons tenté d'établir une méthode naturelle pour la classification des Mi- croscopiques. Les espèces privées de queue, et celles qui ne présentent point de cirres vibraliles, doivent d'ailleurs en être distraites.)
■j- OïL les cirres vihratiles se déi^eloppent en deux organes roiatoires complets et parfaitement distincts. ( Ce sont des Rolifères teslacés et fixés intimement à leur fourreau ou à leurs valves, dont ils ne peuvent se détacher comme le font quelques Vaginicoles et toutes les Tubicolaires.)
et. Test capsulaire urcéolé.
Genre 68. Brachion, Brachionus j Mull. Test antérieurement denté, postérieurement dilaté
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et ouvert pour donnei- passage à une queue
bifid
* Mutiques : ciya.ni le lest poslérieureiuent ar- rondi et siiuplemeiit ibraminé. — Exemples, Brachioiuts urceolaris j Mull. tab. L.Jî^. iI3. 21. Encycl. Die. n. 20. pi, 28. fig. 22. 28. Grenade aquatique couronnde et barbue ? Joblot, pL g, — Brachionus bicornis j N. Baker , EmpL plat. Xll.fig. 4. 6 , qu'il ne faut pas plus que le suivant confondre avec V urceolaris , ainsi que l'a fait MuUer. Le test , beaucoup moins élargi en arrière, ne présente point en avant et en dessus six dents à peu près égales et légèrement recour- bées en dehors de chaque côté, mais seulement quatre à peu près droites , et dont les deux mi- toj^ennes très-prononcées s'alongent en cornes. Cette espèce est l'intermédiaire du précédent et du Bakeri. — ■ Brachionus octo-dentatus ^ N. Baker, Empl. plat. Xll. fig. 7. 10, ayant son test antérieurement crénelé tout autour , c'est-^ à-dire, en dessus et en dessous, les crénelures par paires , au nombre de huit, courtes et droites.
* * Anne s : ayant le test postérieurement très- ouvert et les côtés de l'échancrure s'alongeant eu cornes. — Exemples. Brachionus patulus ; Mull. tab, XLVII. fg. 14. l5. Brug. Encych Die. n. 22. pi. 28. fig. 32. 33. — Brachionus Bakeri^ Mull. tab. XLVU. fig. i3, et tab. L.
fig. 22. 20. Brug. Encycl. Die. n. 2i. pi, 28.
Jig. 29. 3i . Baker , Empl. plat. Xll. fig. 11. i3.
Genre 69. Siliquelle , Siliquella j N. Test an-
6.
(84)
térieuremeut mutique , postérieurement arrondi , subbilobé , centralement foraminé , pour donner passage à une queue parfaitement simple et su- l)ulde. — Exemple. Siliquella Bursa-pastoris ; N. Encycl. Die. Brachionus impressiis j Mull. iah. L. fig. 12.. 14. Encycl.pl. ^.^-Jîg- ig. 21.
Genre 70. KÉratelle , Keratellci ; N. Test presque carré , tronqué postérieurement , où il est armé de deux appendices prolongés en cornes opposées ; ouvert , mais ne donnant point pas- sage à une queue, l'animal en étant dépourvu. — Exemple. Keratella quadrata j N. Encycl. Die. jBracJiiojius qiiadratus j Mull. lab. XLIX. fig. 13. i3. Encycl. pi. 28. y%". 17. 18.
^. Test unii>ali>e ou en carapace.
Genre 71. Tricalame , Tricalama ^ N. Test oblong , antérieurement tronqué et dénié; corps terminé par une queue bifide j l'animal émettant, outre ses rotatoires, un troisième corps cirreux, qu'il peut diviser, en trois petits faisceaux péni- cillés. — Exemple. Tricalania plicatilis ; N. Eepadellaj Encycl. Die. n. 2. Braehiojius ; Mull. t<ib. L. fig. I. 8. Encyel.pl. 2.j.Jig. 33. 37.
Genre 72. Proboskidie, F roboskidia ^ N. Test arrondi , n'étant échancré ou denté en aucune partie de son limbe , sous lequel le corps, terminé par une queue obtuse et muni de deux appendices cirreux latéraux, n'occupe guère que le centre; rotatoires se prolongeant longuement en cornels ou petites trompes. — Exemple, Prohoskidia
C 85 ) Patina y N. EncycL Die. Brachiojius ; Mull. tab» XLVIU.fig. 6. lo. Encycl.pl. 2,j.fig. i3. i6. — ( Ce genre singulier p'iesenle de très-grands rap- ports avec l'Argule folhicé de Jurine, Ahn. Mus, ioni. 7. pi. 2.^. Il semble ne manquer ici , pour ren- dre la ressemblance complète , que les 3'eux et les parties articulées; duresle , les deux rotatoires pro- longés en cornets représentent les deux ventouses des pieds de devant : chose digne d'être notée, parce qu'elle confirme notre opinion sur des or- ganes que dans nos Microscopiques nous croyons
aflectés bien plus à la respiration qu'à la déglu- tition.)
•j- f Ou les cirres vihratiles , disposés en jfais- ceaujc , plus ou moins fournis à l^ orifice buccal , ne s*y déi^eloppent Jamais en deux rotatoires complets et parfaitement distincts. ( Ce sont des Trichodés attachés à un test, et auxquels cer- taines espèces de Kérones forment un passage.)
». Test unif^ahe en carapace.
Genre 'f5. Testudinelle , Testudinella ; N. Ayant les caractères du genre Proboskidia , si ce n'est que les cirres vibratiles n'y forment anté- rieurement qu'un faisceau et non deux rotatoires en cornets , et que la queue est subcentrale. — Exemples. Testudinella Argula ; N. Encycl. Die. A carapace parfaitement ronde , comme dis- coïde et à peine convexe, de près d'nne ligne de diamètre, ce qui fait de cet animal le plus grand des Erachionides ; l'ouverture buccale est garnie
(86) en dessons de deux dentelures pointues , entre lesquelles vibrent les cirres ; la queue est très- distinctement anuelée. — Testudinella clypeata ; N. EnçycL Die. Brachiont>s , Mull. t. XLVUl, fig. 1 I. i^.Encycl. pi. 2.j.Jig. 18. 21. A carapace ovoïde , oblongue , légèrement repliée en dessous par les côtés dans la longueur de l'animal. — (Des observateurs superficiels pourroient au pre- mier coup d'œil regarder les Testudinelles comme des têtards d'Argules véritables 5 mais on doit les prévenir d'avance que dans ces animaux , ainsi que dans le reste de la sous- classe des Entomos- tracés, des pattes qu'on ne voit pas ici, accom- pagnent le jeune animal dès sa naissance , et que les Entomostracés, loin de se compliquer poui* parvenir à l'état parfait , s'appauvrissent au coq'- traire en quelque sorte de plusieurs membres , ainsi qu'il est facile de s'en convaincre en considé* lant de jeunes Cyclopes , par exemple , qui présen- tent deux paires de pattes bifides , tandis que les adultes n'en ont plus d'aucune sorte ; d'ailleurs, les Argules ont des yeux dès leur naissance, et les Testudinelles, non plus que les Proboskidies , n'en n'ont jamais. )
Genre 74- Lépadelle , Lepadella y N. Test ap- lérieurement ou pustérieuremenl denté ou écban- ci'é , subovalaire^ queue bifide. — Exi'.mples, Lepadella Pute lia y N. Mncycl. Dic^ Brachionus j Mull. tab. XLVlll.Jig. i5. 19. Encycl. pi. 27. Jig. 26. 3o. — (Ce genre un peu artificiel , à cause de l'aspect divers des espèces q^ue nous sommes
( 87 )
réduits à y réunir , telles que le TrîcJioda comuta et le Brachionus lameliaris de Muller , pourra être un jour divisé. )
/î. Test hwaWe,
Genre yS. Mytiline , Mytilina ; N. Test fendu longitudinalement , ce qui le rend bivalve , an- térieurement et postérieurement échancré ou denté; queue bifide. — Exemples. Mytilina Le- pidura ; N. Encycl. Die. Brachionus oçalis ; MuLL. tah. XLIX. fig. I. 3. Encycl. pi. 2.^.fig.
I. 3. — Mytilina Linmadina ,• N. Brachionus tri- pos ; MuLL. tab. XLIX. ;%•. 4. 5. Encycl. pi. 28. fig. 4. 5. — Mytilina Cytherea ^ N. Encycl. Die. Brachionus dentatus ^ Mull. tab. XLIX. fig. 10.
I I . Encycl. pi. 2.^.Jig. 6. 7. — Mytilina Cypri- dina ^ N. Brachionus mucronatus ^ Mull. tab» XLIX. fig. 8. 9. Encycl. pi. 2^.Jig. 8. 9. — (De ce genre à la petite famille des Ostropodes, éta- blie par l'infatigable et sagace M. Straus , à qui la science doit de si beaux travaux sur les Ento- mostracés, il n'existe presque plus aucune dis- tance , et la famille des Bracliionides se lie si in- timement à la classe des Crustacés par ce passage, qu'on pourroit la détacher de celle des Micros- copiques , pour l'y rapporter comme une troi- sième et dernière sous- classe, si l'absence de pattes n'étoit regardée comme un obstacle à cette transposition.)
y. Test capsulaire.
Genre 76. Squatinelle, Squatinella ; N. Test «apsulaire , non denté antérieurement , posté-
(88 3
rieuvement armé de deux appendices, et fora - miné pour donner passage à une queue arliculée, dont l'extréiTiité est bifide. — E.yemple. Sqiia- tinella Caligula ^ N. Encycl. Die. Brachionus cirratas y Mull. tab. XLVII. fig. 12. Encycl. pi. 2.^. fig. j3. — (Les Squatinelles présentent cerlainement de grands rapports avec \qs Ca- liges , et paroissent être l'ébauclie de la petite fiitnille qu'on pourroit former avec ce genre et ces Lernées , sur lesquelles M. de Blaln ville a récemment publié uu si beau travail. )
11°. FAMILLE DES GVMNOSTOMÈES.
Corps postérieurement muni d'appendices cau- diformes articulés, antérieurement tout -à-fait glabres , c'est-à-dire , dépourvus de rotatoires et de cirres vibratiles. (Les, êtres que nous plaçons dans cette famille sont plus avancés dans l'orga- nisation que ceux du premier ordre , puisqu'on y voit lui test et des appendices caudiformes évi- demment articulés avec un orifice buccal sensible; mais le sont-ils beaucoup plus que les Trichodés , dans lesquels les cirres et poils ciliaires sont déjà une complication si notable ? Ils sont certainement inférieurs aux Stcmoblépbarés , mais n'en ont pas moins de grands rapports avec les Brachionides , parmi lesquels nous les avions confondus d'abord ; co qui, malgré leur nudité buccale, nous force à les comprendre dans l'ordre des Crustodés , comme une ébauche ou un appendice de celte famille.)
Genre 77. Siltjrelle , .Sil^rella ; N. Test cap- sulaire, antérieurement obtus , muni centraleraeni d'un orifice buccal glabre, situé entre deux ap-
(89) pendices tentaculaives ; partie postérieure du corps articulée, terminée par deux queues, qui finis- sent chacune par un filet simple. — Exemples, Sihirella Cy clopina ; N. Ejicycl. Die. Ayant l'o- rifice buccal très-petit , évidemment muni de six petites dentelures ; les deux tentacules terminés par un petit poil cilii'ovme ; le corps ovale-oblong et vert. Cetie espèce est de nos eaux douces. — Silurella Boscii ; N. Encycl. Die. Cercaria cor- nuta ; Bosc , Dict. de Déteiville , tom. 4- pi- A. 28. fig. II. Ayant l'orifice buccal grand , rond, sans dentelures apparentes; les tentacules obtus, sansciis; le corps ovoïde, avec la queue plus courte que dans la précédente. Cette espèce est marine. — (Ce genre présente absolument l'aspect de Cyclopes , et parliculièrement celui de l'espèce appelée quadricornis , Mull. Entom. iah. IJI. fig. I. Variété verdàtre de Jurine , Monoe. pi. 7. fig. l.Mais on n'y voit point d'antennes ni d'an- tennules articulées. Les deux appendices, qui dans les Silurelles ont quelques rapports de position avec ces orgaiîes , ne sont ici que de simples mais bien réelles tentacules. La queue , qui est véritablement double et non bifide , n'est point terminée à l'extré- mité de ses deux branches par des appendices velus, comme digités , au nombre de quatre ; et quant au point central antérieur , situé entre les tentacules , nous devons le legarder comme une bouche et non comme un œil, ayant vu ses dentures se' contracter ou s't'largir selon la volonté de l'a- nimal; ce qui n'arrive pas dans les stématcs ou yeux 5essjles. )
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Genre 78. Colurelle , Cohn^lla ; N. Test bi- valve, à travers lequel on dislingue un corps con- tractile et une tête légèrement distincte , munie au centre.de deux tentacules courts, qui souvent pa- roissent se confondre en un petit bec que l'animal fait saillir au deliors ; queue terminale, aunelëe ,.- terminée par deux filets simples. — Exemple^ Colurella uncinata; N. Encycl. Die. Biachioniisj MuLL. tab.L.fig. 9. 1 1. Encycl. pL 28.^^. 10. 12. — (Muller croit y avoir aperçu des cirres vibra- tiles y mais peu distincts : nous ne les avons jamais vus.)
Genre 79. Squamelle, Sqiianiella : N. Test nni- valve, aniérieuiement échancré, arrondi par-der- rière 5 corps postérieurement muni de deux appen- dices latéraux , tentaculaires , dirigés en arrière, et terminé par une queue profondément bifide, comme composée de deux branches épineuses. — Exemples. Squamella limulina j'^ . Encycl. Die. Brachionus Bracieciy Mull. tab. XLIX,fig. 6. 7. Encycl. pL 2j.Jîg. 3i . 32. — (On distingue déjà dans ce genre cet organe que nous regardons comme un rudiment de cœur, et non comme des- tiné à la déglutition : des ovaires y sont également sensibles. Il filie quelques rapports avec les Lépa- deiles , mais l'abstnce de cirres vibratiles quelcon- ques l'en distingue suffisamment.)
§. II. Pas d'appendices postérieurs ni de queues.
111°. FAMILLE DES C IT H A ROÏ D É E S.
Test ou enveloppe membraneuse recouvrant un eorps muni, soit antérieurement, soit aux deux^
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extrémités opposées , de cirres vibratiles ou ser- vant parfois à faciliter les monvemens de locomo- tion de l'animal, qu'il nage ou qu'il marche. — ( Les Microscopiques que nous réunissons dans celte famille , sont comme des Brachionides de la seconde division, c'est-à-dire, dont les cirres vi- braliles antérieurs, quoique bien visibles, ne se développent pas en rotatoires complets ; mais ils sont totalement dépourvus de queue; ils rap- pellent encore les Kérones , qui semblent pré- senter une ébauche de test. Les cirres qui en gar- nissent les deux extrémités paroissent indifï'éiem- ment remplir les fonctions d'organes vibratiles ou de petites pattes. )
Geni^ 80. Anourelle j Anoure lia ^ N. Test en carapace, denté en avant; corps muni antérieure- ment d'un à trois faisceaux de cirres vibratiles , qui commandent l'ébauche d'un cœur. — Exemples. Anourella Luth ; N. Brachionus squamuLiy Mull. tab. XLVU.Jig. 4. 7. Enccl. pi. i^j.Jig. 4. 7. ï)ic. n. 2. — Anourella Cithara ; N. Brachionus Palaj Mull. tab. XLVIU.fîg. i. 2. Encycl. pL ly.Jig. 8. 9. Die. 71. 5. — Anourella Ljra ; N. Bra- chionus striatus ; Mull. tab. XLVII, Jîg. i. 3. Encycl. pi. 2.j.Jig. i. 5. Die. n. i. — Anourella pandurina ; N. Brachionus hipaliuni ^ Mull. tah. XLIU. fig. 3. 5. Encycl. pi. 27. fig. 10. 12. Die. n. 4. — (C'est par erreur que nous avons autrefois supposé les Anourelles douées de rotatoires com- plets ; les cirres vibratiles n'y sont bien certaine- ment disposés qu'en faisceaux, h'habiius de ces animaux les rapproche néanmoins des Tricalamcs ; oa diroit aussi les carapaces microscopiques dé
C 90
Malacostracés bracLiures enlevées à leur ani- miil, et dépourvues de leurs membres. )
Genre 8i. Plœsconie , Plœsconia ^ N. Corps moléculaire , adhérant au fond d'un test cristallin , ovidé et conformé par ses bords et en manière de petite barque, l'animal nai^eanl avec agilité, le côté concave toujours en dessus ; cirres vibratiles aux deux extrémités , et se prolongeant par- fois sur l'un des côtés du corps. — Exemples. . Plœsconla Vanus ; N. Encycl. Dic. Kerona , MuLL. tah. XX Xin.fi g. 19. 20. Encycl. ph 18. fig. 6. 7. — Plœsconia Charon ; N. Encycl. Die. Trichoda; Mult.. tab. XXXTI. frg. 12. 20. En- cycl. pi. ij.Jig. 6. i4- — Plœsconia Arca ^ N. Encycl. Himantopus Charon j Mull. t. XXXIV. fig. 22. Encycl. pi. 18. fig. 7. — ( MuUer prétend avoir surpris ces animaux s'accouplant j nous les avons aussi vus se joignant deux à deux par celle de leur extrémité où les cirres ne s'étendent point sur un côté pour y vibrer ; mais une telle jonction étoit-elîe un accouplement chez des êtres où l'on ne distingue aucune trace d'ovaires , et dont le corps se réduit en molécules modanaires par la mort? Les Plœsconies nageant bien certainement sur le dos , oflVeut par-là un rapport frappant avec les Entomostracés , qui la plupart nagent aussi de cette manière. )
Genre 82. Coccudine , Coccudina j N. Corps, moléculaire, adhérant au fond d'un test cristallin , évidé et libre sur les bords , en forme de petit ca- puchon ; l'animal employant ses cirres pour nager ou pour marcher , le côté concave toujours en des- sous. — Exemples. CoccudÎTia Keroninaj^. Ke-^
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rona Paiellaj Mull. tab. XXXIII. fig. i6. 17. Encycl. pi. 18. fig. 1.4- — Coccndina dansa; N. Keixyna patella y niinor ; Mull.j^^. 18. Encycl. fig. 5. — Coccudina Ciniex ; N. Trichoda ; Mull. ^^/5. ^".r.r//. /^. 21. 23. Encycl. pi. ij. fig. i5. 18. Pelile araii^uée aquatique; Joblot , pi. \o. fig. i5. — Coccudi7ia Cicada ; N . Trichoda y-lslvi,!.. Jab. XXXII. fig. 25. 27. Encycl. pi. 17. /o-. 18. 20. — (Ces animaux, qui difïèrent surtout des précédeus en ce que leurs cirres semblent leur servir principalement à marcher , à la ma- nière des insectes aquatiques , sur les corps inon- dés , et qu'ils ne nagent pas sur le dos , ont aussi ëté surpris se réunissant par leur patlie postérieure. Lorsque retirant leurs cirres , ils s'appliquent par leur partie inférieure , ou leur ventre contre le li- mon des TTiarais , ou les plantes mises en infusion pour leur donner naissance , ondiroit de petits Coc- cus. M. de Lamarck , dont ils seroient indifférem- ment des Trichodes ou des Kérones , n'en a men- tionné aucune espèce , ayant sans doute jugé que leur conformation testacée les éloignoit de sa pre- mière classe , tandis que leurs cirres ne remplis- soient pas dans leur existence des fonctions orga- niques assez importantes pour les transporter parmi ses Polypes vibratiîes. On n'y dislingue d'ailleurs aucune trace de cœur, ni d'ovaires. Us ne doivent cependant , non plus que les précédens. être to- mipares. )
Il est plusieurs Microscopiques décrits par nos devanciers, et qui, ayant échappé à nos recher- ches 5 n'ont pu être compris dans cet essai méiho-
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dique. Parmi ces animaax , nous citerons les sih- vans, comme ceux qu'il seroil le plus important de lelrouver et d'observer de nouveau , pour sa- voir quelle place on leur doit assigner dans l'ordre naturel , parce qu'ils louchent au premier degré de l'organisation rudimen taire de la matière vi- vante.
I". Ce que Gleiclien nomme tantô'; Jeux de la nature j et d'autres fois 'Balles-ramées , et qu'il fi- gure pi. XIV. A. III. Ci B. I. bi pL XVU. B. I. ai D. I. hi II. di et pi. XIX. D. I. b. c. d. e. fi E. I. On diroit deux individus des Monas Punctuni ou Bulla ^ N. , placés à deux ou trois de leur diamètre , et unis par un corps filiforme qui les tiendroit assujettis et dans la dépendance l'an de l'autre. Les deux globules ainsi liés , se dirigent en avant et en arrière , selon la volonté de l'un ou de l'autre , comme on suppose que le devoit faire cet Amphisbène fabuleux de l'antiquité , serpent dont les deux extrémités avoienl une tète qui di- rjgeoit à son tour la reptation de l'animal.
2°. Ce que le même micrographe appelle Chaos ^ et qu'il représente pi. XV. A. I. a i pi. XVU. B. il et III 5 pi. XXI. A. II 3 G. I. Ce sont des niasses sans formes déterminées, composées de molécules confuses et inégales, oii l'on ne voit rien qui puisse fiiire supposer une organisation quelconque , mais qui cependant n'en manifestent pas moins tous les symptômes de la vie , allant , venant spontanément , et nageant en tout sens.
3°. Le Vorticella cincta de Muller , pag. 266. tah. XXXV. fig. 5. 6. A. B. Encjcl. pi. tg.Jig. 6. 9, oii existent certainement deux espèces d'un
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même genre , mais dont nous ne pouvons nous former une idée juste. Il est impossible d'y voir une Urcéolaire avec M. de Lamarck , et nous y verrions plutôt un Crastode.
Ce que Muller nomme Leucophra heteroclita y iah. XXll. fig. 27. 54, reproduit dans l'Encyclo- pédie métliodique ^pL ii'f.g- 40- 4^ , n'appartient point aux Microscopiques 3 ce sont de jeunes indi-* vidus d'une espèce de Tubularice d'eau douce, ou de Polypes vaginiformes de M. de Lamarck , que le savant danois a néglige de comparer avec les indi- vidus adultes , si communs par masses de la grosseur d'une noix, sur les chaumes inondés des sciipes dont se couvrent les plages des étangs dans l'Eu- rope septentrionale , où nous en avons souvent ob- servé. Onalieu d'être surpris que les tentacules, non moins visibles dans ces animaux que dans les Plu- matelles , aient pu être confondues par un aussi grand observateur avec les simples poils ou cirres dont se couvrent les Leucoplires.
Quant aux Vorticeiies composées , ou sim- plement pédicellées , figurées dans les planches XLIV, XLV et XLVI de Muller , ainsi que dans les 246. , 25'=. et 26^. planches de l'Encyclopédie, elles n'apparlienneat point à la classe des Micros- copiques , dont elles s'éloignent même beau- coup, quoiqu'elles y confinent avec les Urcéo- laires. Simples végétaux durant une partie de leur existence , elles produisent à certaines époques de leur développement , des boulons qui, au lieu de s'épanouir en fleurs, deviennent de véritables ani- maux communiquant leurs facultés vitales aux ra- meaux qui les produisirent. Devenus adultes ou
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mûrs , car ces deux expressions conviennent égale- ment ici, ces animaux-fleurs se détachent de leur pédoncule au temps prescrit pour jouir enfin d'une liberté absolue, on ne sanroit qu'arbitrairement contraindre de telles crt^alures , plantes durant la moitié de leur vie, animaux pendant l'autre, à rentrer dans l'un des vieux règnes adoptés jus- qu'ici par les naturalistes, pour renfermer la to- talité de la création organique. Il étoit donc indispensable d'établir un règne nouveau pour contenir ces Vorticelles avec les autres produc- tions de l'inépuisable nature , qui présentent comme elles des phases végétales et des phases animales durant le cours de leur existence. Nous l'avons définitivement fondé ce règne nouveau , mais dès long-temps indiqué , et dans notre Diction- naire classique , tome VllI , page 246 , il est appelé Psycbodiaire , et caractérisé de la sorte dans le tableau joint à l'article Histoire natu- BELLE : Ou chaque individu apathique se déve- loppe, et croît à la manière des minéraux et des végétaux jusqu'à l'instant ou des propagules ani- més répandent l'espèce dans des sites d'élection. {^Voyez PsycHODiAiRE , tome II, 2'^. partie des Zoophytes de l'Encyclopédie méthodique. )
Après avoir indiqué quels sont les rapports par lesquels les Microscopiques se rapprochent des animaux compris dans les classes supérieures , et dont ils sont pour ainsi dire comme la matière première ou la donnée créatrice, il nous res^e à parler d'une propriété que la plupart des natura- listes semblent leur avoir généralement reconnue
(97) sans difiiculté. Cette propriété est une phosphores- cence qu'on a regardée comme la cause de celle de la mer. « Depuis Aristote et Pline., dit M. Péron {^P'oyage de découverte aux Terres australes, tom^ i.p. 12.1 ) , ce phénomène a, été pour les voya- geurs et pour les physiciens, un égal ol.^jet d'in- térêt et de méditation. L'auteur dont nous, em- pruntons ces paroles , peint à son tour : la sur-? face de l'Océan étincelante dans toute son étendue^ comme une étoffe d'argent électrisée dans l'ombre , ou déployant ses vagues en nappes immenses de soufre et de bitume embrîiséj ailleurs , ajoute-t-il, on diroit une mer de lait dont on n'aperçoit pas les bornes. « M. Péron donne ensuite une longue liste d'auteurs, entre lesquels l'Escarbot ne lui échappe point , et cheg qui- il emprunte le^ traits de feu dont il illumine ses images ; il parle de bo.ulets rouges de vingt pieds de diamètre ,.de cônes ^de lumière pirouettans , de guirlandes éclatantes , de serpenteaux lumineux , qu'il a vus comme tous les écrivains qu'il cite, et conclut en s'étayant du témoignage de Bernardin de Saint-Pierre , qui , décrivant avec enthousiasme ces étoiles brillantes qui semblent jaillir par mil- liers du fond des eaux , assure que celles de nos feux d'artifices n'en sont iju'une bien foible imi- tation. « Pour l'explication de ces prodiges , s'é- crie M. Péron , combien de théories n'ont pas été émises ! » 11 les passe en revue j une seule, selon lui , n^est pas absurde ; il ne dit positivement pas laquelle en cet endroit , mais il assure que dans ses journaux de météorologie, il a eu occasion de ré-
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-ïoudre le proLlème. Malheureusement la partie de ces journaux oti le problème fut résolu , n'a pas été publiée, ou du moins ne nous esl point con- nue 5 nous savons seulement que l'observation sui- vante esl l'une de celles que cite M. Péron comme M étant propre. ' ' ]^ ""''^y
K Le pliéaoœène de la pbospliorescèncé de la rner est d'autant plus sensible, que l'obscurité de la nuit est plus profonde. » (5°./?. 125. loc. cit.^ Ce que nous ne prétendons point contester, at- tendu que nous savons, sans qu'on l'ait jatnâis imprimé, que les étoiles ne sont pas visibles 'eh plein midi quand le soleil brille. M. Péroii dit -en- suite (7°. p. 125. loc. cit.') : « Tous les pliéhb- mènes de là phospliorescence des eaux déîà mér'^ fcfuelque multipliés , quelque singuliers qu'ils puis- sent être, peuvent cependant être rapportés tous à tin principe unique , la. phosphorescence' fifùpyé iCitix aûimaux y et plus particulièrement àûx' mol- lusques. M
En attendant un travail sur la pliosphorescence de la mer, que nous comptons incessamment sou- mettre à l'Académie des sciences , nous nions positivement ce fait , quelle que soit rauloHté deà témoignages qui l'appuieioient.
Nous n'irons pas chercher nos raisons dans Stravorinus, Bourzeils , Béai, Aider, Rothges , Dagelet, Morogue , Van-Neck , ni dans l'Escar- bot lul-mêuîe, en convenant, dût-on nous accu- ser d'ignorance , n'avoir pas lu de telles autorités ; nous conviendrons même n'avoir jamais vu au sein de ces mêmes mers, où nous voyageâmes avec
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M. P^ron , dYtoiles plus belles que celles de no» feux d'artifices, de cônes pirouettans , de boulets, rouges, de guirlandes ni de serpenteaux 5 mais, armés d'un microscope, nous avons soigneuse- ment et minutieusement examiné les eaux de bien des parages , dans l'espoir de nous initier, par le se- cours de cet instrument , au mystère de la plios- pborescence que M. Péron suppose , dans cinq ou six pages , pittoresque et sonore , mais sans alléguer un seul fait positif, être occa- sionnée par des animalcules marins , etc. Il se trouve précisément que , dans la longue liste d'autorités appelées au secours de son éloquence , les résultats positifs de nos observations sont demeurés inconnus à M. Péron , encore que nous les eussions publiées dès l'année 1804 y c'est-à-dire, avant le retour en Europe des restes de l'expédition Baudin , et que l'ouvrage où elles furent consignées , nous eût déjà valu le titre honorable de correspondant de l'Institut.
Encore que le tableau que nous avons alors tracé d'une mer phosphorescente ne soit pas aussi animé que celui qu'en fit M. Péron , nous croyons pouvoir le reproduire en terminant cet article. On trouvera peut-être dans sa simpli- cité des traits de ressemblance qui eussent dis- paru sous un coloris trop brillante j on y verra surtout , qu'un amas de vaine érudition ne vaut pas mieux qu'un amas de phrases vaines , lorsqu'il est question de rechercher la vérité , et qu'il est plus efficace d'interroger la nature mêoie, ^uand on prétend surprendre ses secrets ^
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que certains livres à peu près inconnus , et que ceux du précepteur d'Alexandre-le-Grand , ou d'im compilateur des premiers temps du vieil empire des Césars.
Dans toutes les régions de l'Océan , dès que le jour disparoît, une nouvelle lumière semble jaillir du sein des eaux , comme pour tempérer la lu- gubre tristesse dont se frappe l'immense étendue. Aux crêtes des vagues qui retombent sur elles- mêmes 5 dans le remous continuel opéré autour du gouvernail des grandes comme des moindres embarcations ; dans les lames qu'entr'ouvre la proue du vaisseau 5 enfin, dans les flots tumul- tueux qui se brisent sans interruption sur les rochers et les rescifs , ou se déroulent sur de longues plages , les parties écumanles ou agitées des eaux brillent d'une multitude de points scin- tillans. Ces points, quoiqu'éblouissaus , sont sou- vent ps esqu'imperceptibles ; d'autres fois on di- roit les éclairs précurseurs de la foudre. Cepen- dant , un vaisseau poussé par les vents impétueux au sein des mers et de la nuit , laisse au loin der- rière lui une trace éclatante qui s'eflace avec lenteur. Des rivages sablonneux baignés par l'onde a mère , des algues ou autres productions de l'Océan qu'on vient d'en retirer , paroissent tout-à-Coup lumineuses dans l'obscurité , pour peu qu'on les touche ou qu'on les agite; de sorte que le pied ou la main de l'homme posés sur l'arène , y impriment des vestiges qui brillent d'une lueur semblable à celles des Lampyres. Il existe des pa- rages , et particulièrement ceux des pays chauds
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et de la ligne , où de telles binettes sans nombre produisent un éclat très-remarquable, à l'extérieur même de l'Océan. Un baquet d'eau de mer, puisé pendant le jour , et dans lequel on s'est assuré par le secours d'un verre grossissant qu'il n'existe aucun être animé , produit de même dans l'obs- curité, quand on le' remue, des points lumi- neux , et laisse jusque sur les corps qu'on y plonge , des indices de phosphorescence. Si l'on garde celte eau, si on la laisse se corrompre, elle perd sa qualité étincelante.
Outre ces étincelles lumineuses dont il vient d'être parlé, les grandes eaux sont remplies par une multitude d'êtres qui répandent des lueurs in- hérentes à leur organisation. Nous avons le premier décrit un animal chez lequel cette propriété est éminente (le Monophoni noctiîuca y N. Fyrosoma de M. Péron ). Ces êtres lucifères appartiennent tous à la classe des vers diaphanes et; gélatineux , tels que les Méduses , les Béroes et les Biphores , flot tans dans le vaste sein des mers, où ils soni^ comme le disoit Linné, semblables à des astres suspendus dans ses obscures profondeurs ; ils pa- roissent maîtres d'une lueur dont , à leur gré , ils augmentent ou diminuent l'intensité , et qu'ils font cesser tofalement quand ils paroissent le vouloir.
S'il n'étoit pas démontré que de tels animaux sont dépourvus de sexe , on pourroit présumer qu'en leur donnant le pouvoir de manifester leur existence, au moyen d'uue lumière qui leur est propre , la nature permit qu'ils pussent faire de celle lumière un signal d'amour, et qu'un sexe
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pe servît de ses feux pour allumer les feux de l'autre. ^
, Il semble d'abord que des animaux a peine or- ganisés , jetés sans défense et sans moyen d'é- chapper au sein d'un élément dont les cbocs sont terribles, d'un élément babité par des créatures voraces et monstrueuses , auxquelles une im- mense quantité de nourriture sans cboix est né- cessaire pour alimenter leur masse bizarre; il semble , disons-nous, que ces animaux n'ont reçu de la nature une organisation diaphane , qu'afin que, confondus par leur transparence avec les fluides où ils vivent , les ennemis qu'ils ont à redouter ne puissent profiler de leur inertie pour en détruire les races entières. Cependant, par quelle vue, en apparence contradictoire, la na- ture leur a-t-elie donné une qualité opposée à celle qui leur permet de se confondre avec ce qui les environne ? Pourquoi dans le silence et du- rant les ténèbres les voit-on, en quelque sorte, s'élancer hors -d'eux-mêmes , et répandre au loin les indices de leur fragile existence? Il y a plus , c'est à l'inslanl même où se présente un péril , que les animaux phosphoriques répandent leurs lu- mières humides; ils semblent avertir par leur émission qu'ils sont là; et loin que le timide sen- timent de leur extrême foiblesse les porte à se tenir obscurément épars dans les flots qui les ba- lancent confondus , ils brillent au milieu des dan- gers. En eOet , ce n'est que lorsqu'on tourmenle un animal pareil qu'il lance ses feux dans l'obs- curité , et c'est seule-irent entre les vagues qui^
îès froissent en se heurtant , ou par le choc d'un corps résistant , ou bien au sillage d'un vaisseau dont le remous les fatigue , qu'on voit tout-à-conp scintiller leur m isse incandescente.
(c L'analogie des vers mollusques , qui forment une famille naturelle Iràs-remarquable, disions- nOus {^Voyage en quatre îles d' Afrique , lora. I, p. lia ) il y a plus de vingt ans , et des micros- copiques j appelés provisoirement Infusoires y est si marquée, qu'on a cru pouvoir en conclure que comme les mollusques gélatineux , les myriaçles d'animaux imperceptibles que contiennent les eaux de la mer ont la faculté de briller également à volont.é , qu'ils déploient de même cette faculté dans les mêmes circonstances, et que c'est à celte phosphorescence des microscopiques marins qu'il faut attribuer celle de l'Océan. Le plus grand nombre d'étincelles phosphoriques, dans les amas de plantes marines qui servent de retraite à un plus grand nombre d'infusoires marins, seroit une présomption en faveur de cette opinion à peu près reçue. Mais pourquoi les Paramœcies , les Cy- clides , les Bursaires et les Vorticelles d'eau douce ne sont-elles pas aussi phosphoriques ? pourquoi dans les grands marais , où le microscope nous montre une aussi grande quantité d'animaux im- perceptibles à l'œil désarmé que d'eau maréca- geuse? pourquoi ne voyons-nous rien de sem- blable, môme en diminutif, aux lueurs jaillis- santes de la mer immense , mais non moins peu- plée? Disons le franchement, ou n'a encore puj3lié aucune observation micr.;scopique dont on puisse appuyer l'opinion d& ceux qui expliquent laphos-
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phorescence de la mer par les animalcules dont elle est remplie. Ce n'est que sur l'analogie, sou- vent trompeuse, qu'on a bâti de tels sj?slèmes et brodé des canevas à déclamations. Personne n'a jamais dit avoir vu de ses yeux briller un mol- lusque invisible à l'œil nu , pas plus qu'un infu- soire. »
Quant à nous, qui durant notre voyage dans un autre bémisplière avons scruté toutes les eaux, nous n'avons que par hasard trouvé quelques Mi- croscopiques dans les eaux scintillantes, et ils n'y scintilloient pas. Nous avons d'autres fois éteint la lampe astrale, dont l'éclat nous servoit pen- dant des nuits entières à éclairer le porte-objet de notre microscope , quand son cbamp embras- soit des milliers de petits animaux dans une goutte d'eau de mer , et nous avons alors cessé d'y dis- tinguer quoi que ce soit. Pour peu que les Micros- copiques mis en expérience eussent été lumineux, ils fussent demeurés visibles. Il nous demeure con- séquemment démontré que les animalcules marins ne sont pour rien dans un phénomène qu'on leur attribue cependant aujourd'hui, par analogie, d'un commun accord , et principalement sur l'autorité de M. Péron. Ce qui confirme cette maxime du grand Bacon : que l'analogie et le consentement unanime des hommes ne sont pas toujours des preuves suffisantes de la réalité des choses.
FIN.
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